Saturday, January 27, 2007

L'invasion (cinquième partie)

J'ai eu mes moments de doute en rédigeant ce livre. Je ne pensais pas obtenir l'effet désiré. Je me suis même demandé si je n'étais pas fou, si le monde n'allait pas se souvenir de moi comme d'un illuminé atteint d'un complexe de supériorité ... mais finalement non. Il ne restera dans l'histoire que le souvenir de mon nom associé a l'epitaphe la plus grandiose que l'on puisse rever : Destructeur des Barbares ! Ou presque. Presque cela car, soyons honnete, les barbares sont encore là. Ils sont là, mais ils ne sont pas là. Ils sont parmis nous, ça ne fait aucun doute, ou presque, mais on ne les voit plus comme avant. Et d'ailleurs, qui se souvient encore d'eux aujourd'hui alors qu'ils traversent les mêmes rues et achètent les mêmes baguettes que nous. Peut être même certains sont devenus boulanger aujourd'hui ? Tant de changement, et cela en seulement quelques mois. Grace a une bonne promotion on peut dominer un marché, mais ont peut aussi réécrire l'histoire et changer la société. La pub, la propagande et les femmes sont définitivement les armes les plus puissantes au monde.

Après avoir diffusé ce que j'appelle aujourd'hui "le manifeste amoureux du vingt et unième siècle", les changements s'étaient fait progressivement sentir. Les boutiques de mode avait rééouvert une à une pour acceuillir ces hommes en cherchent de conseils vestimentaires tandis que l'on tranchaient dans la masse de poils pour débroussailler et faire jallir l'homme qui se trouvait derrière la bête. Le livre que j'avais écrit avec mes collaborateurs avait eu l'effet voulut. Pour que le barbare comprenne l'importance de l'art de la seduction, il fallait le sensibiliser aux sentiments et au grand mystère de la féminité. Pour cela, quelques citations contradictoires comme seules les magazines feminins savent en écrire avaient été utilisés avec, a chaque page, des illustrations détaillés, appuyés par des shemas en fin de volume, pour que l'homme du grand nord comprenne sans avoir besoin d'un traducteur que pour trouver le coeur de sa belle il ne fallait pas la depecer vivante. Notre prose avait sut touché ces hommes d'un autre monde et les voila donc partis pour vivre en quête d'un trésor encore plus precieux que celui que l'on déniche après avoir bousillé quelques portes et un ou deux char d'assaut : l'amour.

Ainsi donc, ces grands gaillards habillés de peau de bête qui avait cherché a retrouver leur racine et en avait oublié la vie moderne s'était finalement embourgeoisé dans une toute nouvelle culture afin de trouver l'âme soeur. Le changemant en avait d'abord terrorisé plus d'une car on ne s'attends pas a recevoir un bouquet de fleur de la même manière que l'on assene un coup de hache. L'intention était bonne mais le geste était encore incertain. Le vocabulaire aussi n'était pas encore parfait. Il fallait rajouter quelques mots de liaisons entre les verbes et les complements. Et combien de fois ai je aussi dut expliquer a des clients mécontents que quand la compagne montrait son désagremment en frappant d'une claque il ne fallait pas répliquer. Elles en ont fait preuve de courage ces demoiselles devant les pratiques guerrières de ces hommes mais elles eurent tout de même raison de leur manière, tout comme je me l'étais imaginé. C'est ainsi qu'hier j'ai eu la joie de retrouver le viking que j'avais croisé bien avant l'invasion. Il me reconnut vite car j'avait été le seul a lui parler lors de son arrivé sur notre territoire. Il était en avance par rapport a ses compagnons car il avait préféré prendre l'avion plutot que le bateau. Certes il avait d'abord raté un peu les réjouissances du début mais il ne regrettait pas d'être resté. Il n'avait pourtant plus rien de l'aimable mais horrible personnage que j'avais rencontré et semblait gagner par de nouveaux sentiments encore difficilement controlable pour cet homme qui avait passé sa vie a repousser tout ce qui avait trait a la romance. Quel brave homme il était aujourd'hui devenus. Après avoir délaissé l'épée pour la rose, il accompagnait aujourd'hui cette même demoiselle qu'il avait enlevé sous mes yeux dans les magasins et acceptait de porter tout ses achats. Le caractère de la jeune femme n'avait par contre pas changé d'un iota et c'est avec la même determination qu'elle assena un coup de sac a main a son compagnon quand elle vit qu'il avait laissé ses sacs de commission par terre. Sa réaction ne se fit pas attendre. Il regarda avec surprise sa compagne, ses lèvres tremblèrent puis il regarda avec tristesse sa chère et tendre en lui promettant de ne pas recommencer et d'écrire une chanson a sa gloire dès qu'il serait de retour chez eux. Un parfait gentleman moderne. Quel beau miracle j'avais accomplis.

L'invasion (quatrième partie)

Afin de produire un ouvrage qui soit réellement efficace, il me fallait prendre en compte le public auquel je m'adressais. Un barbare, si il veut s'adapter a l'art de la romance part avec un handicape assez sévère equivalent a celui que j'entretiendrais surement toute ma vie avec le lancé de tronc d'arbre par dessus la foret. Toutefois, tout n'est pas perdus et il y a surement un moyen pour ces cher viking de conquerir le coeur des demoiselles. Je n'ai encore rencontré qu'une fois un viking et celui ci avait une methode toute particulière, mais efficace, pour trouver chaussure a son pied. Si la chaussure ne convenait pas, il avait de quoi la convaincre qu'elle n'avait pas le choix et devait s'adapter a son pied. Une bien belle idée qui ne permet malheureusement pas au couple de s'épanouir. Une femme a besoin d'un peu de tendresse, qu'on lui offre des fleurs, qu'on ne la prenne pas par dessus l'épaule quand on veut régler un problême de couple. Tout apprendre, il allait falloir tout leur apprendre a ces vikings, et j'étais le seul a pouvoir le faire. Dis comme cela on me croierait investit d'une mission divine qui allait sauver l'humanité, ou tout du moins rendre les relations "viking / reste du monde" plus simple, mais c'était exactement le cas.

Ce livre serait le seul mur de défense dont nous disposions pour que la situation ne soit pas définitivement en notre défaveur. Je me mettais donc de suite au travail et après avoir appelé quelques amis pour m'aider a finir le travail plus vite, et surtout édité le produit une fois finis, la redaction et l'execution du plan de reconquète était en route. Il ne fallut qu'une semaine pour finir la redaction de ce manuel. Le nombre de page ainsi que la taille avait été conçus pour tenir dans les mains des envahisseurs. Triple renforcement de la couverture afin de pouvoir le mettre dans toutes les poches sans qu'il soit endommagé par les ustensils guerriers. Contenu simple mais complet, écrit de la manière la plus direct possible, afin de s'adresser au plus grand nombre de vikings. Une campagne de pub avait été aussi mise sur pied grace a un habile système de distribution. Des membres dévoués de notre équipe étaient chargés de courir vers les vikings, leur confier l'ouvrage, puis de détailler le plus vite possible afin que l'effet de surprise soit complet. Notre campagne, qui tenait autant de la campagne provocatrice que du vol à l'étalage, reposait sur la curiosité des vikings.

En effet, afin de rendre la couverture le plus attrayante possible, nous avions empruntés a la publicité pornographique ses phrases simples et aguicheuses, qui rendent l'envie de cliquer ou de composer le numéro inscrit irreprescible. Le titre était donc simple et evocateur a la fois : toutes les femmes seront a toi ... Le choix des points de suspension pour conclure cette affirmation était crucial car c''est grace a cette outil grammaticale que tout le desir serait crée. Le barbare, amicale et innocente créature, aurait tout de suite envie de savoir vers quoi se dirigent ses points de suspension. Une envie sur laquelle nous comptions pour que marche ensuite le bouche a oreille. et que d'autres de ses congénères viennent ensuite au même endroit pour savoir si un autre courageux "publicitaire" ne viendrait pas leur deposer dans les bras un de ces ouvrages étranges mais passionnant. Machiavelique comme nous l'étions, notre plan ne pouvait pas faillir, et il eut très vite l'effet recherché. Une fois les premiers ouvrages promotionnels distribués aux chefs de clan, des tentes furent disposés dans les rues afin de distribuer l'ouvrage. En premier lieu, nous pensions pouvoir rentabiliser plus vite notre idée en vendant cet ouvrage a un prix modique défiant toute concurrence. Malheureusement, comme nous le découvrirent très vite, ce ne fut pas possible du fait des problêmes diplomatique et monetaire qui résidaient encore. Le barbare était grand, avec des poings, nous n'étions que d'aimables vendeurs avec pour seul arme des sourires denivit et des repliques dégoulinant d'amabilité. Une solution fut donc trouvé très vite. Nous accorderions des crédits a vie a tout nos clients, sans limite temporel de réglement.

Friday, January 26, 2007

L'invasion (troisième partie)

La fin de la semaine avait été émaillé de plus en plus d'images en provenance de la Norvège. Afin de capitaliser sur les ventes a venir des DVD de la bataille, des caméras avaient été embarqué a bord des bateaux et l'on pouvait donc découvrir, grace au choix judicieux d'une chaine télévisé nationale qui avait acheté les droits diffusion, le visage de nos futurs envahisseurs. "C'est bien", avait dit une grand mère, croisé dans le metro, en pleine conversation avec un specimen du même âge, "comme ça on sera moins surpris quand ils arriveront, j'ai le coeur fragile vous savez. Et puis, une invasion barbare, c'est nouveau pour moi, ça va nous changer des séries télés". La menagère avait dépassé les 50 ans depuis des lustres mais elle representaient surement l'opinion de la plupart de la population. Nulle part, sur les visages, sur les murs et dans les conversations de bureau, aucun citoyen, ne mentionnait une quelconque peur de ces vikings. La population, de mon point de vue, voyait l'arrivé imminente des vikings, comme une source de nouveauté. Un produit interessant et terriblement excitant que l'on aurait bientôt usé et qui serait vendus un peu plus tard à -50% dans les rayons des super marchés, une fois l'effet de nouveauté evaporé.

Je n'apprehendais pourtant pas la situation de la même manière que mes congénères. Mon experience avec les vikings m'avait appris une chose sur eux. Bien qu'ils soient surement très courtois, et très malins dans leur manière de gerer leur entreprise, je ne me voyais pas devenir un associé a long terme avec une bande de bonhomme dont un seul exemplaire pouvait contenir trois fois ma propre personne. Même dans un combat a un contre un, j'étais donc dans une position d'infériorité numérique et cela ne me plaisait guère. Alors que faire ? Me suicider ? Non, je ne me voyais pas manquer le spectacle et risquer de passer pour un pauvre type si tout ce grand chambardement se révélait être un petard mouillé. Prendre des cours de musculation en express ? Dans tout les cas de figure, cela ne me ferait pas de mal, mais j'étais presque sur d'une chose : l'envahisseur n'allait pas me laisser le temps de rattraper toutes ces années passé a suivres des régimes weight watchers par precaution. Non, decidemment, je ne pouvais rien faire contre ces barbares expert en management et en droit international.

Alors nous voilà donc arrivé a ce jour fatidique ou la horde défilait dans la rue. J'avais passé presque l'intégralité de ma semaine a me demander ce que j'allais faire sans jamais pouvoir me decider. Pendant tout ce temps, l'enemi avait vogué vaillament, remplis les formulaires d'usage, démontré ses capacités a negocier avec force et conviction, et avait donc enfin pénétré la ville pour prendre possession des lieux. Malgrès la diffusion constante des images des bateaux et la distribution de prospectus clamant l'arrivé pacifique et parfaitement légale de "nos nouveaux amis", la population avait été beaucoup plus reservé dans leur enthousiasme que ne le prévoyait les sondages d'opinions. Si le peuple était heureux, alors il cachait sa joie avec la technique d'un acteur de renom et aurait donc mérité l'oscar de la meilleure foule apeurée et des meilleurs décors de ville en période de guerre. Je me demandais un peu ce que pensait mes grands mères croisés dans le metro en ce moment. Avaient elles succombés a un arret cardiaque rapide et sans douleur ou avaient elles étaient écrasés par l'enthousiasme des vikings, tellement enthousiasmés par leur victoire rapide, qu'ils en avaient oubliés de regarder ou ils marchaient tout en couvrant avec leurs chants victorieux les cris d'agonies du comité de reception. L'enthousiasme des politiciens n'est jamais remercié comme il se doit.

Cependant, en y reflechissant bien, leur méthode n'avait pas pris en compte la culture de nos nouveaux managers. Chaque culture a ses codes et ses centres d'interets. Le mélange beret et baguette n'était evidemment pas du gout de ceux qui seraient maintenant nos hôtes, dans ce pays qui n'était plus le notre, et il allait donc falloir que nous nous adaptions a leur coutume. Nous adapter, ou leur proposer une fusion entre nos deux cultures ? L'idée était bonne mais risquait de se retrouver au pillon si elle était mal comprise par le nouveau comité de direction. Et moi avec. Un pont entre nos deux cultures. Un lien qui aurait put nous unir. Il fallait que je trouve vite. Que savais je déjà des ces energumènes. Ils mangeant, ils crient, ils manquent de savoir vivre, ils ont une méthode facile et rapide auprès des femmes ... Les femmes. La solution était pourtant evidente. Derrière ces muscles et cette barbe de trois semaines il y avait des hommes. Et la seule chose qui est essentiel a un homme, qu'importe sa culture, c'est une compagne. Ou un compagnon. Or, comme je n'allais pas me risquer a offenser ces barbares en pretendant quoi que ce soir sur leur sexualité, il me fallait aller dans le sens du consensus et proposer un outil qui permette a ce nouvelle population venu d'ailleurs de rencontrer la femme de leurs rêves sur notre beau territoire. Il me fallait donc rediger un ouvrage exhaustif sur ce sujet qui caractèrise si bien notre pays : la seduction.

L'invasion (deuxième partie)

Une fois rentré dans mon paisible appartement j'avais tout de même contacté un ami avocat pour me renseigner sur les tenants et les aboutissants de cette question de primauté de la hache et du casque sur tout autre document officiel. Tout comme les yeux des passants un peu plus tot, dans la rue, il n'avait pas crut et j'avais donc dut le harceler un peu pour obtenir une réponse. Claude était un brave garçon mais il n'était pas très imaginatif. Tout ce qui ne sortait pas de ces livres de droit n'était pas possible et, de ce fait, la distinction entre théorique et pratique n'avait aucun sens dans son monde. Or, tout comme les bons paranoiaque, un bon avocat est capable de vous faire comprendre tout et son contraire si il a le sens du plaidoyer. De la cajolerie. Du mensonge en d'autres terme. Claude avait donc, une fois convaincu de vérifier dans son manuel de droit international, option norvège, trouvé que ce viking avait raison et que je n'aurais rien put faire contre son action, a moins de m'en referer a la plus haute autorité viking du village. Je n'étais pas en possession de ces elements au moment de l'incident, je n'aurais donc rien put faire. D'autant plus que j'ignorais completement qu'elle pouvait être la plus haute autorité viking de la ville. Je n'avais pas voté pour, j'en étais pratiquement sur.

Je remerciais Claude de ses renseignements et decidait de ne pas me retourner l'esprit avec cette aventure en m'affalant sur le canapé du salon pour scruter l'ecran télévisé afin de vérifier si les programmes étaient aussi nul que je l'affirmais a mes collègues. Je fut donc surpris de voir que ce soir il y avait une information cruciale sur l'ecran de mon téléviseur : un flash special sur un changement politique radical en Norvège. La religion Odiniste était de nouveau reconnus comme religion nationale et il avait été décidé de rattraper le temps perdus depuis les dernières invasions en partant, par bateau, vers la France pour récuperer leurs anciennes colonies, voir même s'en faire de nouvelles. En tant qu'employé dans une grande entreprisen, mondialisé, cela va de soi, je n'ai rien contre des manoeuvres d'expansions. Diversifier les marchés, revoir les conditions de travail, redynamiser les employés, tout cela était normal. D'un point de vue strictement economique, le gouvernement norvegien avait pris une sage décision. Ce qui me genait tout de même un peu aux entournures étaient l'implication contenu dans ses mesures. Si trust il y allait avoir entre la Norvège et la France, cela allait peut être entrainer des delocalisations, voir même des suppressions d'emploi.

Les images qui me parvenaient montré bien des vikings poilus, crasseux, identique a celui que j'avais rencontré, et donc, grace a mon sens aigus de la deduction, detenteur d'une hache. Si je mèle a cela ce que j'avais appris auprès de Claude, je ne pouvais pas avoir de doute sur les methodes employés par les DRH locaux vis a vis de la suppression d'emploi. Si je perdais mon emploi dans ce pays, ce serait surement par la force d'un objet contendant et je ne doutais pas que celui ci allait briser ma vie. Au propre, comme au figuré. Oh, oui, je pouvais très bien demissioner de mon pays tant qu'il en était encore temps, mais pour aller ou ? Et puis, que serais je sans ces rues ou j'avais grandis sinon un autre anonyme sur cette terre, dans des rues qu'il ne reconnait pas ...
D'un autre coté le casque et la hache pouvait très bien m'aller et ...
Non non non. Pas question, je suis un homme, pas une mauviette. Et un viking, ce n'est qu'un gros type poilu. Rien de plus. Alors un peu de courage, de determination et aussi encore un peu de courage. Beaucoup.

L'invasion (première partie)

Aujourd'hui est le premier jour mais aussi le dernier. Le dernier pour moi et la vie que j'ai tant aimé. Le premier pour l'ère glorieuse de la horde qui coule vaillament dans nos rues en evantrant les magazins, pillant les passants et en beuglant comme des porcs. Aujourd'hui est le début de l'invasion des vikings.

Il y a seulement une semaine seulement, personne n'y aurait crut. Oh oui, bien sur, on les avait entendu venir avec leur menace d'invasions et les images de ces grands barbues qui brandissaient leur haches. Mais c'est comme tout ce qui passe a la télé, coincé entre deux publicités, on ne distingue plus l'information du pret a consommer. Alors on avait tous crut a une sortie en DVD d'un nouveau film d'Asterix. Rien de grave, juste un bide de plus. Pas de quoi en faire un drame.

J'avoue tout de même que la vision d'un casque orné de deux cornes m'avait surpris. On ne voit pas souvent ce genre de choses sur les boulevard parisien. Et pourtant, on y voit beaucoup de choses. Je me souviens encore de ce type en pagne qui descendait le boulevard St Michel. Grand, enrobbé d'un simple tissu orange. Crasseux. Il avait frolé toute la file de passant sans eveiller le moindre levé de sourcil de la part de meute. Tous rivé sur les presentoirs ou sur leur propre soulier, aucun n'avait levé le nez pour regarder passer mon bonhomme en pagne et j'avais été aussi le seul, il me semble, a avoir remarqué qu'une femme frappait régulièrement et viollement sur l'epaule de ce grand blond poilus. La hache a sa ceinture aurait dut éveillé les soupçons des quelques machos, toujours prêt a venir au secours des demoiselle en detresse, en échange du regard langoureux de celle ci. Mais non, personne, pas un bras et pas un pied en direction du type qui taillait sa route entre les gens avec sa nouvelle acquisition.

Or, étant un grand defenseur de la qualité des produits de mon pays et ne voulant pas voir un étranger se barrer avec un produit non importable, je me dirigeais vers lui pour demander des explications. Un homme fort courtois en vérité, malgrès les apparences, et une fois la barbe relevé pour laissé apparaitre des lèvres et quelques mots d'excuses.
- Je vous prie de me pardonner mais comme le monte bien l'ustensil qui se trouve a ma ceinture je me trouve en pleine possession des documents necessaire pour demander en mariage mademoiselle.
- Mais je suis déjà marié ! avait suggéré, non sans quelques trace d'enervement, la parisienne hulcéré qui avait finis par arreter de frapper le dos du type, voyant bien que cela ne changeait riena a la situation.
- Certes. Mais votre mari a t'il un casque et une hache ?
- Mademoiselle ? avais je alors demandé dans le doute.
Le regard déçut de la jeune femme m'avait suffit pour comprendre que devant ce problême administratif qui tombait sans aucun doute dans le domaine d'un conflit relevant du droit international, elle ne pouvait, tout comme moi, intervenir pour plaider sa cause. Ainsi, comme lors d'un constat automobile, je m'étais résigné a donner ma carte a cette dame en la glissant dans son sac a main qui pendait contre le dos du viking, et en lui souhaitant bonne chance. Elle m'avait alors répondus poliment par ce mot de remerciement.
- Pédé !
Très touché par cette marque de gentillesse, je m'étais éloigné discretement pour nier le plus doucement du monde mon implication dans ce drame juridique. Personne ne s'était retourné de toute façon.

Thursday, January 18, 2007

Le premier jour de l'été

- Comment te sens tu ?
- Plutot bien ...
- Plutot bien ? Tu es sur ? Je peux aller te chercher un peu plus de glace si tu veux ?
- Non, non, ne t'inquiètes ...
- Je vais te chercher de la glace ...
- Michel ?
- Oui ...
Le ton de voix était celui d'un homme résigné. Résigné à obeïr a son père malgrès tout, car c'était le dernier jour qu'il allait passer avec lui. Encore un seul, a donner tout ce qu'il pouvait comme énergie pour ce viel homme de 74 ans qu'il ne reverrait surement pas le lendemain. Les temps changent pour nous sans que nous puissions faire quelque chose contre. Michel ne pouvait rien faire d'autre que ce qu'il faisait en ce moment : proposer plus de glace à son père, la seule chose qu'il pouvait lui proposer. Mais ce n'était pas important.
- Ecoute moi, les temps ont changés. Tu le sais ?
- Mais bien sur que je le sais ! repliqua violemment Michel. Tu m'as tout déjà bien expliqué et tu sais parfaitement que j'accepte ta décision ... je t'aime papa.
- Fiston enfin, tu sais, ce n'est pas grave ... la vie, le soleil ... je ne part pas si tôt que ça de toute façon ? Et puis qui sais ?
- Je ne prefère plus me bercer d'illusion tu sais ...
Le silence envahis la pièce alors que le soleil se couchait enfin. C'était le dernier jour du printemps et malgrès les prédictions météoroliges de plus en plus affinés par des années d'observation, rien ne pouvait empecher la cannicule d'arriver et de frapper de plus en plus fort. Le silence s'installait dans les maisons de tout ceux qui avaient encore un parent en age de partir. "En age de partir", tel était l'expression consacré. On ne préférait pas trop y penser tout au long, mais cet age devenait de plus en plus précoce. L'espérance de vie du continent avait chuté avec la montée des températures et même les meilleurs protection solaires n'avait qu'un effet minime.
- Va voir ta fille, s'il te plait, dit lui que je l'aime.
Les deux hommes se sourirent. Ils avaient eu leur part de désaccord mais tout cela n'avait plus aucun sens. La vie de Michel avait changé le jour où il avait put voir de ses yeux le levé du soleil. Cela ferait 45 ans exactement demain. Depuis ce jour il avait compris pourquoi on l'avait toujours enfermé dans l'obscurité pendant tout l'été. Pourquoi on leur interdisait d'aller dans la rue. On s'imagine toujours, quand on est petit, que nos parents font tout pour notre bien. On grandit, et on commence par penser le contraire. Mais rien n'aurait put amener Michel a ouvrir la porte blindé pour aller jouer dehors ce jour là. Rien au monde. La lumière blanche et aveuglante du soleil avait percé à travers le petit trou qui était apparut dans le blindage de la fenêtre pour enflammer un bref instant le tapis pour s'éteindre tout de suite quand le dispositif anti incendie s'était déclenché. Son père était alors descendus, remplis d'inquiétude et de colère, jusqua ce que Michel se precipite contre lui pour chercher du réconfort. Rien ne les avait plus séparés depuis car tout deux se souvenait de ce jour ou ils avaient put être là l'un pour l'autre. L'un pour trouver un peu d'espoir et de tranquilité. L'autre pour se prouver a lui même qu'il pouvait encore faire quelque chose contre le destin en rassurant son fils.
Tout en descendant les escaliers, Michel se retenait de se retourner pour jetter un dernier regard a son père avant de dire bonsoir a Catherine, sa fille, et se coucher en avalant un peu plus de somnifère que prévus. Pour être sur de dormir. Son père avait décidé de rester dans la pièce principale et de ne pas attendre encore quelques jours que la chaleur viennent a bout de lui. Au lieu d'attendre, il avait decidé de prendre les devants. La vie était dur et un été de plus dans l'obscurité aurait eu raison de sa raison. Il ne pouvait plus. Il ne voulait plus. Personne ne pouvait le forcer, car chacun savait. Alors, pour une fois, les volets allaient être ouvert un petit peu et la chaleur allait rentrer dans la pièce. Une dernière fois. Ce soleil qu'il aimait tant. Ce soleil qui avait pris sa femme, ma mère, il y a déjà deux ans. Rien n'était plus comme avant, et rien ne le serait plus jamais.
- Grand père va bien ?
- Oui, oui, ne t'inquiète pas. Le ton se voulait rassurant mais les paroles était hesitantes.
- Tu sais ... j'aime beaucoup grand père ...
- Oui ma chérie ?
Michel savait que sa fille avait peur de lui parler car elle craignait de le perdre lui aussi.
- Tu sais, repris t'il, devant le visage fermé et les yeux agités de Catherine, je serais là pour toi, toujours.
- Toujours ?
- Oui ma chérie, dit il en souriant.
Le cercle était de nouveau comblé et Michel tenait sa raison de vivre dans ses bras. Il ne laisserat pas ce monde devenu hostile a tous lui voler la vie de sa fille. Elle vivrait et profiterait de son existence. Elle ne manquerait de rien. Il ne le permettrait pas. Tout comme son père et sa mère l'avait fait avec lui.
- Papa ... Tu crois qu'un jour il fera tout le temps nuit ?
Un instant passa, le temps que cette image devienne réalité dans son esprit. Puis, avec le coeur lourd du poid de la vérité qu'il savait inéluctable il répondit
- Je l'espère, je l'espère tout autant que toi. Dors bien ma chérie.

Friday, January 05, 2007

Liens

Différents articles de Wikipedia à lire :
Timothy Leary
Aldous Huxley
Darren Aronofsky
Thomas Aquinas
Aristotle

Message ?

En enlevant les posters de la chambre de mon frère j'ai eu a utiliser un petit couteau pour faire sortir les punaises. Je viens de constater que la pointe de la lame m'avait blessé légèrement sur le millieu de la paume, ce qui fait de moi l'heureux detenteur d'un léger stigmate presque christique. Que devrais je en penser ?

Thursday, January 04, 2007

Porn ?



Je ne peux pas me vanter d'un tel fait en public mais ma consommation de pornographie dépasse surement la moyenne nationale. Ce n'est pas vraiment que je l'apprecie mais j'y trouve un réconfort habituel agréable et une excitation visuel qui n'est pas sans avoir un certain effet bien que la plupart des films produit dans cette catégorie sont généralement extremement mauvais, même si l'on est pas trop regardant. Et il faut l'être, regardant, car il n'y a rien d'autre que du visuel dans un film X. Le scénario, comme le veux le stéréotype entourant ces productions, tiens sur un ticket de métro, si il n'est pas résumé par un simple concept ou un lieu de tournage particulier. Seul compte l'acteur et l'actrice, voir même au pluriel. Ce constat peut toutefois se faire pour des grosses productions projeté dans les salles obscures. Le nom des acteurs justifie le visionnage, de même que les pseudonymes grotesque des films pornographiques sont des indicateurs de la qualité et du contenu du film en question.

Le film porno n'échappe pas a l'individualisme et au culte de la personalité même si on résume les acteurs des deux sexes a leurs plus simple expression physique. Seul compte l'acte et le physique, le jeu ne rentre qu'en ligne de compte en deuxième partie. Si l'actrice ou l'acteur exagère trop, cela pose réellement problême, et il y a donc une couche fine a ne pas traverser pour ne pas que les spectateurs ne soient plus attentifs. Je me souviens d'un film ou un des acteurs, un type qui avait facilement la quarantaine, en prime, n'arrétait pas de dire "Hop la". Riez tant que vous voudrez mais en introduisant un élément comique et stupide dans la scène, il la rendait ridicule. Une scène de film porno est forcement ridicule, elle est absurde, mais l'illusion doit être conservé. On reproche aux films X de promouvoir une certaine image de la femme, de l'avilir. Mais l'homme n'est il pas tout aussi réduit que la femme ?

Certes, il est dominateur, bien que ce ne soit pas systématique, mais il ne compte pas dans l'achat de la cassette video, pour ce qui est des films hétéro, ou a de rares exceptions. L'homme est peut être dominant, mais c'est la femme qui fait vendre. Dichotomie interessante a souligner qui montre que l'on peut être une femme et faire de la pornographie sans être une idiote dépossédé de sa personne. Gerer une carrière dans un millieu ou les tendances changent comme le vent, ce n'est surement pas donné a tout le monde. Tout comme dans le millieu du cinéma hollywoodien d'ailleurs. Un troisième point que je desire aborder est le caractère physique et presque sportif de la performance sexuelle. La vitesse prime dans la réalisation de la scène parfaite, et cela non seulement dans la rencontre et la prise de contacts des acteurs, mais aussi pendant l'acte. Gros plans sur les organes génitaux et halletement des acteurs masculins et feminins. Démontre t'il leur force ? Est ce une manière de provoquer un orgasme plus fort chez leurs partenaires ?

Ou est encore une manière de souligner l'aspect absurde et exagéré du film en lui même. Les trois réponses me semblent valide. J'ai toujours l'impression que les detracteurs des films X oublient completement qu'un film de ce type est aussi absurde qu'une comedie romantique ou un film d'action. Pourtant, aucun des spectateur n'est vraiment dupe de la réalité de ce qui est projeté. Certes, il y a des exceptions, mais je crois fermement encore dans la capacité du plus large public a faire la différence entre la fiction et la réalité quand ils regardent un film (contrairement au journal télévisé ou même l'information la plus absurde est frappé du sceau du sérieux et de la fiabilité du journal). La pornographie, dans son ensemble, n'est pas une forme d'art ni une forme d'expression. Tout y est formaté et ennuyeux. Simple et rassurant. Les corps sont dépossédés de leur personalité et on assiste uniquement a la pénétration sans aucune jouissance réelle d'être inconnus et inhumain. L'illusion entre la réalité et la fiction est finne mais elle est toujours a l'esprit tout de même car rien n'est laissé au hasard. Comme toute forme de cinéma de divertissement, la pornographie est un monde de faut semblant remplis de code précis visant a rassurer tout en depaysant le spectateur.