Témoin. J'ai été témoin, mais ne me prenez pas a témoin de vos jugements. Ce n'est ni bien, ni mal, c'est arrivé, et je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas réfléchir sur les actions des images qui se propulsent devant mes yeux une fois fermés. Les femmes sont là, deux, face à face. C'est un rituel mais cela pourrait être anodin. Qui peut dire de quoi est fait le quotidien de personnes dont on ignore tout de la vie. Dont la vie n'a pas de substance, juste une présence intemporelle lors d'un instinct volé. Quand la fatigue s'empare du corps et que les images s'imposent a l'esprit, a l'oeil, et que le corps réagit sans jamais rien ressentir de réel. Les deux femmes sont là, face à face. Elle se regarde et s'observe. Aucune n'exprime d'émotion quand a ce qui se passe ni ce qui va se passer. Ce n'est qu'une phase naturel de leur existence. La couleur bleuté de l'eclairage enveloppe leur corps et purifie la scène. Le lieu est fait d'eau et la scène s'écoule dans le calme. Aucun trouble ne vient interrompre ce pure moment de grace. La main de la première se pose contre l'epaule de la seconde pour faire glisser sa peau.
Un dechirement régulié se propage tout au long de la colonne de la jeune femme mais aucun cri n'est proféré. Je ne réagit pas, je suis là, et je ne peux rien faire. Aucune raison d'agir non plus. La peau s'efface et glisse le long du corps pour révéler une deuxième peau. Le sang coule mais la douleur n'est pas. Elle n'existe pas. Dieu sait ou elle peut avoir trouver refuge ? Le regard de cette femme que l'on découvre de son enveloppe, que l'on transforme, reste perdu dans l'abime de sa propre existence. Personalité de rêve perdu dans un univers autre que celui dans lequel les fantasmes de son hote la plonge, elle resiste a la tentation de protesté contre son destin de chimère. A quoi bon chercher a comprendre, tout cela sera effacé dans quelques instants. La peau n'est même plus a ses pieds et il ne reste rien d'autre que quelques gouttes de sangs. Perlant sur le dos de cette femme, ils sont les restes de ce souvenir qui s'inscrit en ce moment même sur la page. Les yeux des deux femmes se fixe ensuite, l'un dans l'autre. Puis, les pupilles s'étirent comme des cordons, et se rejoignent pour ne former qu'un.
Le cordon s'efface et coule entre ces deux femmes. Les deux yeux noirs se rejoignent dans un fil grossier et degoulinant. Une substance noire et epaisse reste suspendu encore quelques temps entre elles mais rien ne se passe ailleurs. Le bleu les enveloppe toujours et la lumière glisse sur leurs corps pour donner a l'ombre qui domine le reste de la pièce cette puissance qui effraie et fascine à la foi. Puis, un homme intervient. Il est le seul, il est dans la pièce et s'y tient comme si il avait toujours été présent. Comme si son régne consistait dans la domination de cette pièce. De cette femme. Par son sourire, on voit qu'il se repait de sa position. Elle le satisfait et le comble. Rien d'autre n'est necessaire a son bonheur et il y goute avec le contentement d'un Roi sur un royaume d'une richesse incomensurable. Qui pourrait l'en blamer. Il est et reste, il sait et ignore tout du reste mais ne se préoccupe de rien d'autre. C'est là son bonheur. Son sourire s'etend sur visage. Il laisse apparaitre quelques dents blanche. Propre et net, elle s'ouvre et laisse passer quelques mots.
"C'est bien".
Applaudissement, fin de la scène, j'ouvre les yeux.
Monday, February 19, 2007
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