Monday, May 31, 2010

Ton dernier adieu

Qu'est il devenu ton rêve? Brisé, asphyxié, atrophié, replié sur lui-même dans un dernier geste pour se protéger de la pression d'un oreiller collé sur ton visage. Tu l'encourages a appuyer, les cris étouffé par la pression de ses bras que tu as poussé à bout en riant de tout ces rêves qu'il t'avait confié. Maigre plaisir de faire souffrir en quelque gestes et de voir s'écrouler des minutes d'espoirs que tu t'appropriais pour confirmer ta certitude d'être autre chose que ces petits être qui ressortaient ensuite de ton bureau pour se jeter sur des rails, ou simplement frapper quelqu'un d'autre et causer encore un peu plus de dommage. L'effet papillon. Tu bats des ailes, tu causes le chaos et tu souris d'étendre ainsi les mandibules de ton influence, au delà de cette petite pièce où l'on t'a enfermé, pour étouffer le peu de puissance que tu aurais pu grappiller ailleurs en grignotant un à un les désirs et les envies des autres. Rigole donc de cette blague que tu n'as pas compris. Un peu de mascara te donnera un sourire, une réponse te donnera une conversation. Un point d'entrée sur la personne. Tu manipules et puis on finit par te projeter vers d'autres, comme un vieux morceau de papier collant dont on souhaite se débarrasser. Arrivé en fin de route, tu aurais pu continuer encore plus loin et voir ce que demain aurait pu t'offrir mais tu as choisit de mettre un terme à ton avenir en enlevant toute possibilité d'agir sur ta propre manière de mourir. Tu lui as juste sourit suffisamment longtemps pour qu'il te suive. Puis, tu as retiré le sol de ses pieds et précipité sa chute vers ton gosier jusqu'à ce qu'il finisse par confondre sa propre voix avec la tienne lors ce que tu as lui a soufflé ce dernier mot.
L'oreiller.
Il a alors saisit l'ustensile et l'a posé sur ton visage pour que tu ressentes un peu de chaleur, un peu de douceur. Juste de quoi te faire partir lentement en songeant à quel point l'on te regrettera demain. La mort enlève toute culpabilité et tu seras alors immaculé dans l'éternité.

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