Saturday, November 08, 2008

Normal ?

Parlons de normalité. La normalité est une insulte. La normalité est un mythe. Personne n'est vraiment normal mais tout le monde désire être normal. La normalité est l'apparence que nous nous donnons tous pour sortir dans la rue. Le minimum de calme et de décontraction que nos visages peuvent afficher pour ne pas paraitre différent et attirer l'attention, se sentir mal à l'aise. Tout le monde a des secrets, des problèmes mais personne ne le révèle aux autres. Ceux qui le révèlent sont considérés comme anormaux, fous, étranges. Pourtant, c'est la population qui ne pense pas avoir de problème, qui ne regarde pas à l'intérieur d'elle même et ne constate pas l'instabilité inhérente à son existence qui devrait être regardé comme anormale. La normalité est un mythe. La normalité est la moyenne de la somme des comportements que l'on est censé avoir envers chacun d'entre nous quand nous rentrons dans le train, que nous lisons le journal, que nous répondons à une question. Sortir de la normalité est la norme que chacun suit mais que peut admette ouvertement.
C'est ainsi que se fonde des cultures, des mouvements et des modes. Les adolescents s'en servent pour se peindre dans un coin de la société, se détacher de la masse tout en rejoignant une autre. Un paradoxe qui se résout par la suite quand ils et elles découvrent la norme à suivre pour s'insérer dans la société. L'individu devient alors un miroir où se reflète les normes implicites de nos sociétés. Les passions deviennent alors des hobbies qui définissent l'individu dans son anormalité et font ressortir ce qu'il est et ce qui le fait vivre. Le reste importe peu. Le reste est un mélange de mascara et peur enfoui sous une couche de vêtement exprimant plus ou moins la personnalité de l'individu.
La folie n'est donc qu'un état mal défini pour la plupart des gens. Un terme employé pour repousser un individu hors du groupe social. "Etre fou" n'a pas de sens dans l'esprit de la plupart des gens qui l'emploie. C'est un terme valise destiné a regrouper un ensemble de comportement. Ces comportement ne sont pas clairement identifiés mais reste implicite dans chaque groupe. Ainsi un fou peut être une personne totalement normal pour un autre groupe sociale. La véritable folie identifié et reconnu cliniquement est un état beaucoup moins apparent et parfois même encouragé socialement au dépend de la santé physique et morale de l'individu.
Certain se définisse aussi comme "fou". Mais l'ironie dans cette tentative de séparation du groupe est dans le fait que si l'introspection effectué par la personne est réussi au point de reconnaitre ses problèmes, elle affirme ainsi elle même sa propre santé mentale. Le premier pas vers la guérison est de reconnaitre ses problèmes. Les ignorer revient a se dissimuler une part de vérité, une part de soi essentiel. Le secret gronde alors à l'intérieur de l'être physique et psychique et s'empare de la volonté pour commettre des actes que les individus désireux de vivre dans la "normalité" ne reconnaissent alors plus comme faisant parti de leur coutume. L'exclusion est alors inéluctable sans que l'individu affecté ne s'en rende réellement compte. La souffrance est le signal d'alarme que pousse le corps et l'esprit à l'intérieur de l'individu pour lui faire comprendre qu'un dérèglement cause un grave problème a sa propre existence. Cependant, tant que le corps réagit en poussant un cri d'alarme, cela veut dire que la rémission est toujours possible. Le danger est quand la douleur disparait et se dissipe derrière un nouvel ensemble de pratique qui exclut l'individu et le conforte dans ses propres problèmes sans qu'il soit capable de le reconnaitre.
La normalité n'est donc pas un état désirable mais permet de survivre à l'intérieur d'une société où les codes les plus implicites et les moins expliqués sont les plus essentiels. La normalité n'est qu'une illusion mais c'est ce voile qui nous permet de sortir et de sourire intérieurement en pensons a ce que nous sommes sans avoir a subir les questions et les regards. Ce n'est pas une solution désirable mais c'est celle que la plupart des gens choisissent sans même le savoir.

Sunday, November 02, 2008

Hier soir j'ai rêvé que

Je travaillais dans une bibliothèque. En rentrant dans le hall je prenais une fourchette dans un meuble, comme ceux que l'on trouve à l'entrée d'un CROUS. Puis, je passais devant les vigiles en faisant tourner ma fourchette entre mes mains. En descendant le hall je rencontrais Daniel Cohn Bendit qui me faisait remarquer que les fourchettes étaient interdites pour des raisons de sécurité.
Par la suite je me retrouvais dans les escaliers d'une salle de concert parisienne où j'étais venu voir Negura Bunget, un groupe de black metal polonais (en concert ce soir dans cette même salle). J'y discutais avec un camarade de concert (Zoliv pour ceux qui connaissent) de l'heure de passage du groupe. Cependant, le concert n'avait en fait pas lieu ici mais dans le coin d'une bibliothèque. La retransmission du dit concert se faisant par le biais d'une télévision, je n'étais pas présent sur les lieux mais je regardais quelque instant le groupe jouer sur la télévision d'un ami dont je n'ai pas reconnu l'appartement.
A partir de là nous discutâmes avec cet ami, que j'ai alors juste entraperçu dans mon rêve, d'un autre artiste dont la musique parle de son pays, tout comme Negura Bunget. Cette discussion m'amène alors a me retrouver dans un hélicoptère d'où je peux voir un couple nager ensemble dans la mer poursuivi par des raies manta que je peux voir clairement sortir de l'eau.
Je suis ensuite dans un bateau a moteur qui suit et filme le couple pour les besoins du clip et tout cela dure quelque instants le temps que plus de raies mantas arrivent.
Nous arrivons ensuite sur une île où nous troquons notre bateau pour une pelleteuse extrêmement puissante qui pulvérise tout son passage. Nous commençons a avancer sur l'île jusqu'a ce que je sois projeté en dehors.
Je commence alors a courir dans les rues de cette ville qui ressemble à un mélange entre un bidonville sud américain et Chatelet les Halles. Je suis, tout comme la pelleteuse, très fort et je passe donc très vite a travers des portes de maison tout en étant poursuivis quelque instant par des gens qui ne semblent ni apprécier ma présence, ni ma manière de passer chez eux.
Je finis alors par rejoindre la pelleteuse. Elle vole désormais et nous prenons très vite de l'altitude tout en cassant les épaisses branches des arbres qui nous empêche de passer. Le voyage dans les airs et cependant de courtes durée et nous atterrissons enfin dans une allée qui ressemble à une partie du parc du lycée où j'ai fait mes études à Villebon sur Yvette. Le rêve se conclut quand le conducteur de la pelleteuse, dont je n'ai pas vu le visage, m'apprend que l'on peut acheter un canot en plastique pour 2000 Euros.