Wednesday, October 03, 2007

Pour vivre part 3

Enveloppé l'un dans l'autre, les bras de l'un entourant le corps de l'autre, ils ôtèrent précipitamment mais, avec délicatesse, leurs vêtements. Ils n'avaient plus aucun intérêt pour eux et n'étaient qu'un obstacle a la plus grande connaissance de l'autre a laquelle ils aspiraient tout deux. Lié par les lèvres, elle ne s’éloignait de son amant que pour respirer et profiter quelques instants de son visage.
Une fois dévêtu et allongé sur son lit, leur caresses pouvaient enfin prendre pleinement leur ampleur et se rejoindre pour former une couche de douceur supplémentaire qui les plongeait encore plus l'un dans l'autre.

Ses sensations semblaient se mêler aux siennes tant le torrent d'informations qui affluait violement à ses sens l'enivrait. Progressivement elle sentait sa raison disparaître et être remplacer par une force plus forte et plus impérieuse que la simple habitude de vivre qui l'avait habité jusqu'a alors.
Tout n'était qu'amour et désir. Tout n'était que plaisir et violence. Le sang de ses blessures continuait a couler doucement et elle dessinait avec ses écorchures des traits sur le dos de son amant. Ce qu'elle traçait n'avait pas de sens mais rien dans cette matinée ensoleillée n'avait plus de sens en dehors de l'instant qu'elle partageait.
Doucement, il pénétrait en elle même avec cette même tendresse pleine de force que les auteurs des romans qu'elles avaient lut encore et encore décrivaient. Les intrigues étaient par contre toujours bien plus complexes que l'histoire qu'elle vivait. Mais quelle importance ? Quelle importance ?

Le pas qu'ils attendaient tout les deux étaient enfin franchis. Toujours plus symbiotique. Toujours plus proche. L'un contre l'autre. L'un a l'intérieur de l'autre. Le plaisir de sentir une partie du corps de cet homme à l'intérieur d'elle la parcourait intérieurement d'une énergie nouvelle et vertigineuse.

Elle ne savait plus qui elle était mais elle savait qu'elle désirait.
S'agrippant à lui en enserrant ses jambes du plus fort qu'elle pouvait, tandis qu'il continuait a lui procurer toujours du plaisir, elle affirma son emprise physique. Si il était à l'intérieur d'elle, ce n'était que pour un moment, et elle ne voulait pas que cet instant s'arrête.

Imaginer la douleur de vivre au delà de ce plaisir immense lui était insupportable. Si il devait vivre, c'était avec lui et avec personne d'autre, sans rien autour et contre eux deux. Juste eux, unis et satisfait jusqu'à la fin.

La tête enfoui contre son cou, elle commença par le mordre doucement, plus avec de plus en plus de fermeté. Le plaisir transcendait son énergie et sa force dans une pulsion qui ne pouvait qu'être satisfaite, au risque d'y perdre la raison.
Ses dents mordaient encore et encore. Elle ne cherchait plus à caresser la chaire mais a la dévorer, l'arracher, et la faire sienne. Et, doucement, le sang de son partenaire commençait a couler.

Perdu dans cet instant irréel, l'homme ne semblait plus rien percevoir de ce qui se déroulait a son insu. Il était aussi pris dans l'incroyable plaisir de cet instant irréel et ne vivait l'instant présent que pour s'unir à cette jeune fille merveilleuse. Sa force l'abandonnait doucement mais, ce n'était pas anormal pour lui car il avait perdu toute notion du temps en s'abandonnant a cette jouissance qui avait pourtant débuté bizarrement par une rencontre au coin d'une rue.

Doucement, mais de plus en plus, le sang continuait a couler et imprégnait le drap. Le sang de son amant était semblable à du vin dans sa gorge. Sucré et délicieux, elle ne désirait qu’à en avoir toujours plus.

La tache pourpre envahissait de plus en plus le lit au fil des secondes. Semblable à un lit de rose que l'on ferait grossir par une pluie abondante, il ne cessait de grandir et de s'assombrir. De plus en plus dense. De plus en plus dur. La tache était devenu une mare et, au bout de quelques minutes, elle s'était transformée dans l'équivalent d'un fleuve dans lequel Dahlia accomplissait pleinement son fantasme démesuré.

Essoufflée, elle ouvrit les yeux et plongea son doux regard dans la peau blanche et inerte de son amant. C'était le destin si elle avait rencontré et rien ne pouvait venir arrêter cette journée parfaite. Rien. Maintenant recouverte par son homme, elle sentait le corps froid de celui ci se plaquer contre elle dans un ultime mouvement.

Cadavérique, il restait encore l'homme qu'elle avait attendu et dont elle ne voulait pas se séparer. Le monde extérieur n'avait rien a lui offrir d'autre que ce présent. Qu'il soit mort ou vivant, il était enfin avec elle et l'habitait intérieurement. De toute sa vie rien n'avait compté plus que cette rencontre. Ce vide qui l'avait habité depuis si longtemps était enfin comblé, physiquement et psychiquement. Elle était enfin heureuse et souriait à personne d'autre qu'à lui.

Pour vivre part 2

Peu importe le jour et le mois, elle ne se souvient de rien d'autre que de ce qui se passa ce jour là. Réveillé par un rayon de soleil étouffé par les rideaux de sa chambre, elle avait chaussé ses chaussons avec la douleur que chacun associe avec le réveil. Satisfaire le besoin de se lever et l'envie de ne pas s'échapper des draps est une source de frustration quotidienne pour quiconque connaît le bonheur d'un matelas et d'une couette. Mais pour elle, le contact avec le réel était encore un peu plus douloureux tant son rêve était satisfaisant cette nuit là.
Le souvenir succinct de ce fantasme apaisant l'avait suivi durant sa matinée.

Pendant son petit déjeuner et ensuite durant sa douche où le contact avec l'eau s'était révélé moins désagréable que d'habitude. Une fois habillé, son esprit continuait a vagabonder sur les collines fleurit de sa nuit où elle avait enfin rencontré un amour tendre et égale à ses désirs. Alors, le plus longtemps possible elle s'accrochait a son souvenir fugitif et parcourait sa routine matinale avec habitude pour pouvoir profiter encore de ce qui lui apportait enfin un peu de changement. Même si ce n'était qu'un rêve.

Perdu dans cet autre monde, une fois la porte de chez elle refermé, elle ne voyait plus ce qui l'entourait. Les rues grises de la ville défilaient sous ses pas comme de longs tapis roulant où ses pieds pouvaient se reposer sans rien ressentir. Vibrant dans ses pensées, elle ne vit pas l'homme qui empruntait ce jour là le chemin inverse et qui la fit trébucher contre le sol et contre le mur.

Le contact précipité avec la pierre et le goudron effleurèrent sa peau de satin et ouvrirent de petites entailles contre ses genoux et ses mains.
Surprise par le choc, son coeur battait à tout rompre à l'intérieur de sa poitrine. La douleur et la chaleur la transportaient tout à la fois jusqu'au sol. Ecorché physiquement, comme jamais elle ne l'avait encore été, elle sentait son corps réagir vite contre cet événement nouveau et commençait à réparer ce qui avait ouvert.

Ses mains s'empourpraient jusqu'à prendre une couleur encore plus rose qu'à l'habitude. Tétanisé par l'événement, elle plongeait son regard sur ses doigts qui lui apportait d'habitude tant de réconfort. Elle avait chaud et se sentait de mieux en mieux.
A cet assaut une nouvelle sensation vint ensuite s'ajouter le contact de la peau de l'homme qui l'avait bousculé. Il était, tout simplement, beau. Presque identique au souvenir de celui qui l'avait accueilli sur la colline de son rêve … à moins que le visage de l'inconnu ne se soit superposé sur celui de son fantasme. A cet instant, peu importait et elle accueilli sa douleur passagère avec encore plus de joie en découvrant le visage de l'homme. La matinée était douce mais pas autant que les mains de celui ci. Rien n'avait plus de sens aujourd'hui car elle l'avait enfin trouvé.
"Merci", répondit elle en souriant.

Il l'aida à se relever et il lui répondit avec le même regard plein de tendresse et de joie. Rien ne méritait de parole. Tout s'expliquait par le simple contact de leur regard.
Cette rencontre inexplicable l'avait projeté de nouveau dans un rêve à la beauté inestimable. Si tout n'était auparavant qu'une préparation pour accueillir avec joie ce jour, elle acceptait enfin le manque dont elle avait souffert pendant tant d'années car elle recouvrait enfin ce vide avec ce qu'elle avait espéré. Le vide était comblé. Le sens enfin trouvé.

L'inconnu insista pour l'emmener chez lui. Elle accepta. Il voulait lui donner de quoi panser ses égratignures mais tout deux savait qu'ils voulaient partager plus que cela. Rien n'avait besoin d'être expliqué, tout devait être accepté et embrassé.

Et s'embrassés ils le firent dans l'ascenseur qui menait a son appartement.
Leurs lèvres rentrèrent en contact presque immédiatement après que les portes coulissantes se soient refermées pour leur accorder leur premier moment d'intimité.
Chaque nouvelle sensation était un pas de plus dans le bonheur pour Dahlia. Elle ne sentait plus seul et pourtant elle retrouvait enfin la même sensation qu'elle avait trouvé sur elle même. Tout s'accordait enfin dans son corps et dans son esprit. Elle ne faisait qu'un avec lui et ne désirait plus que combler la barrière de chaire qui les séparer pour atteindre l'état de symbiose qui lui ferait oublier le monde extérieur.

Pour vivre part 1

Son nom est Dahlia et elle n'a que 18 ans mais déjà elle attire les regards de tous les hommes vers elle. Les traits fins de son visage ne correspondent pas à son age mais trahissent la jeunesse de son esprit. Eloigné de tous depuis son enfance, elle n'a jamais voulu s'approcher trop de ces camarades de classe.

Qu'importe l'école ou le milieu. Rien ne lui donnait envie de s'approcher de tout ceux qui l'entouraient. Elle ne se sent pas proche des autres. Elle est différente. A l'intérieur d'elle même elle s'imagine vivre avec une légèreté et une douceur que les autres ne peuvent comprendre. Que ce soit par leur imagination ou par leur corps. Rien n'atteint la douceur de sa peau.

Fine et légère comme des nuages, douce et rosé comme des pétales de fleurs, elle ne s'épanouit pas au regard des autres car elle a peur d'y laisser sa peau. Oh, elle sait bien que ça n'a pas de sens. Elle ne risque rien des autres. Ce n'est pas une question de statut social.
Parfois elle regarde fixement les gens et ils lui répondent avec des grands sourires. Mais jamais rien n'atteint sa vision, son espoir. Alors elle s'efface et laisse l'espoir de rencontrer quelqu'un s'envoler dans les airs. Parfois elle ressent du dégoût a effleurer les feuilles des magazines. Seuls les riches livre des archives de la bibliothèque municipale la contente.

Dans les trésors d'ingéniosité des grands esprits, elle a trouvé un peu de réconfort à son adolescence. Mais qui pourrait bien incarner aussi bien cette même douceur ? Rien d'autre ne peut la satisfaire.

Seule sa peau fine et douce qu'elle caresse, comme pour se rappeler qu'elle existe et qu'elle peut ressentir, la contente véritablement. Tout autre surface lui semble granuleuse et l'écorche. Elle ne saigne pas. Elle ne sait pas ce que cela veut dire. Mais elle ne veut pas savoir. Trop de sensation déplaisante lui arrive à l'esprit de tant à autre et la révulse. Une vie dans la douceur la plus profonde, voilà à quoi elle aspire.

Son enfance protégée de tout tracas était comme un rêve éveillé. Déjà, son doux visage lui ouvrait les portes de tout les coeurs. Toutes les attentions lui étaient réservées. Tant de calme et de timidité réjouissait les parents et les serviteurs.
Combien de fois a t'elle entendu de belles choses a son sujet. Combien de fois lui a t'on souris avec sincérité ? Mais combien de fois a t'elle préféré ne rien dire et laisser s'empourprer son visage plutôt que de répondre ?

Sa richesse était son visage et sa réputation. Les gens la traitait comme étant timide. Soit, ce n'était pas faux. La réserve est une qualité dans les grandes maisons. Surtout quant on est une jeune fille. Mais qu'aurait elle pu répondre qui aurait contenté les esprits enjoués qui l'entouraient ? Comment avouer qu'elle ne voyait rien d'aussi beau chez ses congénères ?
Son conte de fée n'avait pas d'égale en dehors de son isolement.

A toutes choses s’oppose un contraire aussi fort. Pour elle il s'agissait du vide omniprésent dans son corps que les autres appellent sous le nom de plaisir. Le contentement réel d'obtenir une compensation suffisante qui apporte suffisamment de joie pour que les traits se délient et que l'on offre à son tour un sourire, une main tendue, un signe fort et ardent.
Son corps avait tout à offrir mais son esprit refusait tout catégoriquement. Elle aurait voulu mais ne pouvait. Elle désiré, été désiré, mais refoulait et refusait.

Bercé par les histoires d'amour romanesque, elle voulait s'abandonner à un bel homme qui l'aurait contenté dans une nuée de pétale de rose et l'aurait emporté pour ne plus jamais la quitter.
Elle aurait tant voulu, avait tant désiré, qu'un beau jour son voeux fût exaucé.

Wednesday, September 26, 2007

Practice my craft

Pratcice your craft. J'aime cette expression et ces mots. C, le K et et le R sonnent dans la bouche. Un lien direct avec le monde manuel se crée automatiquement en prononcant ce mot. Practice. Un entrainement. Voilà ce qu'est l'écriture. Un entrainement constant. Faire marcher son cerveau dans la direction que l'on désire et extraire les phrases que l'on aime des masses de vocabulaire qui s'impose à son esprit. Si je n'écris pas, je n'apprends pas à m'exprimer. Et si je n'exprime pas, je deviens muet. L'artisanat de la langue est l'écriture. La passion pour le mot et pour le sens. Le texte prend son sens en enchainant les bons mots. Jouer avec la langue sans se faire piéger par elle. Trouver le bon sens et la bonne manière de dire ce que l'on ressent et ce que l'on veut. Quitte a trébucher sur chaque phrases pour en arriver a un paragraphe. Ce paragraphe sera le mien et pas le résultat d'un agglomérat sans vie et sans identité. Avec mes mots je crée ma carte, mes origines et mon futur. Présent, passé et futur se dessine dans mes phrases si je les fait vraiment venir de moi même. Tant qu'elles ont un sens, elles méritent d'être prononcé. Sinon, autant rester muet. S'abstenir de parler et regarder droit devant soi en n'exprimant rien d'autre que du vide.
Alors je m'entraine et je pratique mon artisanat. Ma manière d'être est de me parler et de faire resonner mes phrases dans mon esprit. Elles ont alors du sens et me rassurent. Mais les extraire et les faire sonner de la même manière que je les entends est problématique. Comment faire comprendre mon émotion et mon attitude intérieur sans emprunter a la langue les chemins déjà trop empruntés des états d'âmes des grands auteurs. Ecrire de tout son coeur à la française est bien trop facile aujourd'hui. Il suffirait d'une plume pour y plonger mon doigt et je dessinerais sur la feuille tout ce que j'ai toujours voulu dire. De la merde ! Voilà ce que c'est que rabacher les mêmes phrases et les restes de tout ceux que l'on encadre en lettre noir et blanche dans les livres d'école pour les montrer aux enfants. Mais d'après vous, est ce que tout ces types ont atteint leur apogée en répétant les mêmes phrases que leurs ainés ? Est ce qu'ils se sont fait chier a revenir sur les mêmes routes pour marquer leur nom dans ce livre que l'on veut nous faire prendre comme une nouvelle bible ?
Les vrais auteurs crachent sur la norme et la norme finit par former une nouvelle tache qui ressemblera a tout les glaires qu'ils ont laissés après leur départ. C'est ainsi que se forme la nouvelle donne et que l'on atteint un nouveau pallier. Il faut alors le dépasser et ne rien laisser derrière. Cracher a son tour sur ce qui existe et ce que l'on impose pour faire son propre portrait avec ses propres mots et sa propre langue. La faire sonner contre son palet et entendre le claquement si doux et si fort de notre propre vie qui sort de nos mains. Le Hip Hop, la culture de l'expression vocale urbaine ne devrait pas resonner dans ma tête aussi fortement qu'elle le fait. Je ne suis pas un gamin de la rue. Je suis née dans un grand immeuble gris et moderne mais je n'ai pas vécu a coté d'une cage d'escalier ni grandi en graffant. En écoutant cette musique et en croyant me reconnaitre dans les paroles de ceux qui ont vécu ce qu'ils expriment je me sens comme une erreur. Une clone. Une erreur. La véritable erreur serait de croire tout cela et d'apprendre par coeur que l'on ne peut être que ce que l'on a été. Si cela était vrai, je ne serais pas ce que je suis. Je n'aurais jamais été. Je serais même surement resté un foetus vide et amorphe perdu dans le ventre de ma mère a coté de ses intestins, de la chaire morte.
La vie vient de ce que l'on exprime, de ce qui se rattache a nous. Virus et maladie transformant notre ADN en une nouvelle forme de vie. Tel est la culture que j'épouse en mon coeur et que j'acceuille dans mon sang. Pas seulement la culture Hip Hop mais aussi tout ce qui vit autour de moi et raisonne au rythme de mes pas, de mes mains, de ma bouche et de mon esprit.
S'entrainer c'est cela. Faire ressortir ce que l'on a au fond pour le placer devant soi et regarder droit devant soi. Est ce que l'on aime ce que l'on écrit ? Est ce que cela nous fait vibrer ? Est ce que l'on a envie d'en voir plus. C'est une relation sensuel avec soi même que de créer des phrases pour le simple plaisir de faire et d'agir. Ne pas parler pour satisfaire le besoin de quelqu'un d'autre que soi. Pas d'histoire, pas de but, juste du texte et un point à chaque phrase pour marquer son avancé dans sa ligne de pensée. Je viens d'écraser une mouche avec mes mains et j'en suis fier. J'ai fait preuve de rapidité malgrès le froid qui referme mes doigts les uns contre les autres. C'est une petite victoire pour moi mais s'en est une bien plus grande que de voir mon texte s'agrandir. Pas besoin de viagra pour ça. Mais le plaisir est le même. Le tout est de savoir ouvrir les porte de son esprit et dire ce que l'on aime voir sur une page. Et si il faut placer une référence sexuel dans un coin pour exciter les neurones et le corps, alors autant le faire.
De toute manière qu'est ce que j'ai a perdre ? Et qu'est ce que j'ai a gagné sinon tout.
Tout.

Monday, September 24, 2007

Aujourd'hui

En revenant de ma fac j'ai croisé une de mes profs. Elle est vielle et chiante. Elle est maléfique. Je le sais. Elle m'a suivi jusqu'ici et a fait semblant de ne pas me remarquer. Mais moi, j'ai vu. J'ai continué a avancer dans la rue en esperant qu'elle ne fasse pas le lien entre mon sac et ma tête, ma tête et ma classe, ma classe et ses élèves. Mais rien. Alors en passant a coté d'un chien et de sa maitresse j'ai essayé de faire signe a la bête de se jetter contre le mal. Mais rien n'a fait. Le chien a pourtant compris ce que je voulais. Il a vu le mal. Saloperie de maitresse !

Wednesday, September 19, 2007

We are the righteous !

Si je suis athée ce n'est pas le seul terme qui me définit. Je ne crois pas dans l'experience empirique des evenements quotidiens mais dans une analyse plus profonde. Je ne peut pas affirmer que je crois dans la science, bien que ce soit mon modèle de référence, car il n'y a pas de question de foi dans le monde scientifique.

La science, d'un point de vu global, aussi ridicule que cela puisse être de considérer globalement un domaine aussi large, s'appuie sur une analyse pour affirmer des théories qui peuvent être débattu et contredites par la suite pour pouvoir avancer. C'est une vision idillique de la science que je propose car l'image que l'on a bien trop souvent des scientifiques est celle d'un groupe ethéroclytes de spécialistes qui se contredisent et n'ont jamais la même opinion sur un même sujet.

La réalité est cependant tout autre et malgrès les tensions il existe des débats et des avancées significatives qui ne sont pas toujours sujet a controverses. Le monde scientifique n'est pas une utopie constitué de sages mais propose un modèle de reflection sur la nature et sur l'existence qui se base sur une réalité unique où nous interragissons avec la nature tout en étant maitre de notre destiné. La réalité religieuse, tel qu'elle est présenté par les grands courants d'idées, la chrétienté et ses variantes, le judaïsme ou la religion musulmane, est celle d'une soumission a un être suprême, créateur de toute chose et père de notre destiné. Cette conception de la réalité affirme deux choses.

D'une part un ordre de grandeur de l'homme par rapport a un être suprême largement supérieur que l'on cherche a rejoindre et qui constitue un idéal, et d'autre part, une glorification de la spiritualité. Cette notion est la plus importante à mon sens car c'est elle que l'on retrouve dans toutes les variantes de ces religions et dans d'autres croyances a travers le monde.

L'homme n'est pas seulement que chaire mais il est aussi esprit. Ces deux parties de son être sont a dissocier l'une de l'autre. La science ne peut analyser la spiritualité, qu'elle prenne la forme d'âme ou de conscience intérieur. Ces conceptions sont indéfinissables en terme scientifique et n'aspirent pas a être défini de tel manière (contrairement au courant créationiste, armé de l'Intelligent Design). La spiritualité s'appuie sur la foix. La croyance intérieure et profonde d'être dans le vrai et que sa propre vision de la réalité et de soi même est la meilleure.

La foix ne s'appuie pas concrétement sur une expérience empirique mais sur une convergence de conception tel qu'elles ont été imaginés par des penseurs et des prophètes a travers l'histoire. En effet, si la science n'explique pas un phénomène a une époque, elle l'explique par la suite. De même, si la science ne parviens pas a expliquer un phénomène, comme cela pouvait être le cas avant la formulation de la théorie des quantas par Planck, cela ne veut pas dire que la présence de Dieu doit y être détécté (comme le propose souvent les théoriciens de l'Intelligent Design).

Cependant, la critique de la science a l'égard de la religion se base sur ses textes, leurs erreurs historiques et les différentes incohérences scientifique qui ont été démontré comme étant improbable (tout comme le démontre "the God delusion" de Richard Dawkins). Ont peut donc concevoir que la spiritualité ne soient pas encore définissable et que les différents textes religieux qui s'y sont attaqués se sont trompés. C'est la question qui m'est venu a l'esprit hier soir et m'a amené a me demander ce qui pourrait me faire douter, en tant qu'athéïste, de l'inexistence d'un contenu spirituel qu'elle qu'il soit. Pourquoi ne devrais je pas respecter la possiblité d'une méconnaissance de la réalité et accepter la possiblité d'une parcelle de vérité dans la religion, c'est à dire l'existence d'une véritable dissociation du corps et de l'esprit ?

Pour moi, cette dissociation est née d'une sorte de besoin philosophique de définir ce qui sépare l'homme de l'animal et donc de se rattacher a une forme supérieur d'intelligence. Ce besoin d'organiser les êtres vivants dans une echelle de valeur est futile et n'a pas de raison d'être. L'être humain n'est pas supérieur. L'être humain est. Il est différents de l'animal comme le singe est différent de la mouche. Je ne ressens pas le besoin de justifier ma place dans l'organisation animal en m'ajoutant une force autre qui me rendrait différent d'autres formes de vies.

Il existe bien entendu d'autre spiritualité qui conçoivent l'âme comme étant propre a toute chose, de la maison a la puce. Mais encore une fois, comment prouver l'existence d'une force que nous pouvons pas voir et qui serait séparé mais lié a notre corps ? Et surtout, pourquoi vouloir le prouver ?

Les seules connaissances que nous avons sur le sujet sont on ne peut plus vague et se révèlent éronnnés a chaque tentative de recherche. Notre connaissance l'être humain est un travail en cours qui n'a pas fini d'être défriché par des générations de scientifiques qui ne maitrisent pas encore la clé de l'ADN et explorent l'imagerie cérébrale.

Les différentes religions tentent d'imposer un modèle qui limite notre existence par des régles. La spiritualité quant a elle est une notion plus pure mais fondamentalement biaisé puisqu'elle ne s'appuie que sur une foix qui prend racine dans l'individu par sa perception qui n'est pas forcement correct (comme par exemple quand on observe des illusions d'optique).

Ma propre vision de l'homme s'enrichit grâce aux découvertes que l'on effectue sur ses origines historiques et génétiques. Elle est en mouvement tout comme notre évolution et n'est donc pas dogmatique. C'est ainsi que je définirais ma conception de la réalité. Nous ne connaissons pas encore tout sur nous même mais nous ne pouvons pas nous permettre d'élaborer des théories qui ne s'appuient sur rien d'autre que l'illusion de nos désirs profonds. Ce serait prendre le risque de nous limiter alors que la somme de connaissance que nous ignorons encore est vaste.

Monday, September 10, 2007

La fierté d'être fainéant

Ce matin tu ne t'es pas reveillé en retard et tu en as profité pour me sortir de mon rêve si doux. Je ne peux pas te le reprocher, j'ai moi aussi des horaires a respecter et je ne peux pas me permettre de trenasser au lit. Toi par contre tu n'as rien de particulié a faire de la journée, comme toutes les autres d'ailleurs, mais tu ne manques pas de veiller a ce que mon sommeil ne soit jamais trop profond pour que je n'oublie pas mes devoirs.

Je descends te faire a manger pendant que tu te laves par tes propres moyens et je te sers ton repas habituel. Tout petit tu ne perdait pas de temps pour descendre les escaliers quatre à quatre et te rassasier. Aujourd'hui, c'est avec un pas lent et assuré que tu fait glisser chaque marche de l'escalier jusqu'a arriver en bas et prendre ton temps pour franchir la porte de la cuisine.

Seigneur du logis, tu n'obeis a personne qu'a toi même et tu sais quand tu peux me prendre par les sentiments ou quand il est préférable de rester sur ses gardes et de ne rien me demander. L'expérience t'as assagit et tu es devenu plus tendre. Disparu cette peur panique du manque d'attention. Tu es maintenant plus sage et plus heureux. Je le vois bien sur ton visage, tu me souris même si tu ne l'avouerais jamais a voix haute ou même en pensée. Pour consommer ton repas tu ne perd pas de temps pour faire le tri dans ce que tu aimes et ce que tu préfères. Chaque morçeau est soigneusement découpés et avalés pour finalement ne laisser que quelque miètes qui te feront patienter jusqu'au prochain repas.

Un seul de tes regard me comble et tu n'es pas avard en la matière pour me remercier d'avoir, comme tout les jours, pensez a toi et a tes habitudes. Maintenant c'est a mon tour de me préparer tandis que tu repars sur tes pas pour te recoucher et continuer cette longue sieste que tu ne cesses de continuer chaque jours. Comme si c'était là ton seul interet dans ce monde. Mais je ne t'en veux pas. Parfois on peut se satisfaire de peu de choses quand on a plus que sa personne a qui penser. Et toi tu es libre depuis la naissance. Indépendant et décidé. C'est là ton héritage génétique.

Je ne manquerais pas de revenir tôt ce soir pour te raconter ma journée pendant que tu apprecieras les programmes télévisés avec moi sur le canapé. Nous formons un beau duo tout les deux. Seules mais sans gènes. Sans jamais besoin de personnes pour nous flatter ou nous mentir. Honnête envers l'un et l'autre, c'est là le secret de la stabilité de notre couple. Certain me regardent étrangement et s'étonnent quand je leur raconte mes journées. Comment puis je laisser faire une telle chose ? Ne me sentais je pas un peu seul avec un compagnon aussi égoïste et inactif ? Je ne sais que leur répondre. Cela n'a pas de sens dans leur esprit, pourquoi mes mots auraient ils la capacités de changer cela. Qu'ils en restent a leurs idées, je n'en ai que faire. Je suis heureuse, moi, avec mon chat. Et rien ne changera cela.

Saturday, September 08, 2007

Gift givers & Bug chasers

Deliberatly transmitting HIV

Gift givers : A gift giver is an HIV positive gay man who deliberately transmits the virus, often times to bug chasers, or those willing to contract it.
Bug chasers : A bug chaser is a gay man who deliberately attempts to contract HIV by having unprotected sex with a man or group of men who are known to have the virus.

Tout phénomène atroce engendre des histoires. Pas seulement des faits divers tout aussi ignoble, voir encore plus, recouvert de sentiments conflictuels et dérangeants, mais des histoires imaginés par des cerveaux qui aiment synthétiser le pire pour imaginer ce qui se cache derrière ces phénomènes.

Je repensais aujourd'hui a ce phénomène qui n'est pas neuf et existe déjà plusieurs années en me disant qu'il y avait peut être quelque chose a dire et a raconter. Peut être pas une histoire de sexe et de transmission de virus qui pourraient faire fureur dans la collection SAS rayon craspec mais quelque chose d'un peu plus prononcé.

Le phénomène en lui même sous tend enormement de choses. Vouloir mourir en s'injectant par le biais d'une relation sexuelle un virus qui cause une dégénérescence progressive du corps et, en consequence, une souffrance quotidienne considérable, est déjà très particulié. Mais quand on interroge des personnes concernés par le phénomène, elles soulèvent aussi le besoin d'obtenir le virus pour ne plus avoir a craindre de l'obtenir. Si je me permet un parallèle dans un domaine totalement différent, cela ressemble a ma logique d'achat : si je ne l'achète pas maintenant, je le prendrais plus tard, donc ça ne sert a rien d'economiser.

Ma vision n'est pas très fataliste, a part pour mon compte en banque, mais celle des bug chasers l'est par contre extremement. C'est une manière de concevoir sa vie en fonction du reste du monde comme étant composé d'un potention d'horreur inéluctable que l'on ne peut pas éviter et auxquels on préfère se confronter plutot que de les attendre et vivre dans l'angoisse de les obtenir. En fait, cela permet de reprendre controle de l'eventualité d'être infecté par le virus et joué avec ce potentiel pour obtenir une sorte de jouissance due au pouvoir que l'on a sur sa propre vie et sa mort.

Cette logique me fait d'ailleurs penser a ce que j'avais put entendre sur le rapport des toxicomanes avec la drogue qui obtiennent eux aussi une jouissance en jouant avec leur propre mort en continant a s'injecter leur produit.

Au delà de la menace du virus c'est finalement le plaisir et le besoin de pouvoir qui est au centre de cette problématique et sur cet élément que devrait se baser une histoire si jamais j'avais envie d'écrire quelque chose sur le sujet. C'est là la différence entre une histoire a sensation et une bonne histoire. L'une survole le fait et le reprend pour en faire un élément declencheur inclut dans une histoire conventionnel. L'autre prend le phénomène, le retourne dans tout les sens et l'explore pour en faire une dynamique qui amenera le recit dans une direction originale.

Thursday, August 23, 2007

L'amour c'est ...

L'amour est a la fois le pire et le plus beau sentiment qui existe. une vie d'être humain se résume a naitre, planter sa graine et repartir vers le lointain néant. Rien de plus simple et a la fois rien de plus compliqué. Ces trois processus prennent un temps considérable a chaque fois et ont un impact décisif dans votre vie alors qu'ils sont gérés par un cycle qui les enchaine a une vitesse fulgurante sans jamais regarder derrière lui. La lutte contre le temps est la préoccupation principale de tous. Pas assez ou trop de temps. Les heures s'étirent et perdent leur sens, ou n'en gagnent absolument pas.
Et nous vivons tous ainsi. Inlassablement de jour en jour, notre existence se résume a des cauchemards de logistique contre l'existence, notre vie et le temps qui ne suit pas nos désirs et nos envies. Alors l'amour dans tout cela, c'est une porte de sortie contre tout. Le temps prend un sens et n'est plus perdu dans l'immensité de l'univers. Avec un peu d'amour transmis entre deux êtres, il y a un passage qui se crée et une bulle de sociabilité qui s'écroule pour ne former plus qu'une seule. C'est le summum de l'expérience vivante que de toucher et de lire dans les yeux de quelqu'un un sens profond que vous seul et cette autre personne sont les seuls a comprendre.
La quête de sens ne prend pas fin pour autant. Ce serait trop facile. Mais vous avez alors une base sur laquelle vous pouvez regarder un peu plus loin tout en vous tassant un peu pour aider votre compagne ou votre compagnon de route.
Tout est alors histoire de compromis mais cela aussi c'est le jeu. Si le sens n'avait pas de prix alors il ne vaudrait pas le coup de le rechercher. Il serait une denrée perissable qui n'a aucune importance sur le marché. Et l'amour, elle, n'a pas de prix.
Et c'est bien pour cela que c'est le pire sentiment qui existe. Car notre vie que nous vivions alors replié sur nous même en ne cherchant que notre plaisir est alors dirigé vers une double dynamique qui demande de compromettre une part de son sens trouvé pour offrir de soi même a un(e) autre. Quant on est amoureux, on donne litterallement de soi, dans tout les sens du terme, et cela aussi fait partie du jeu. Le grand jeu des frustrations avec lequels nous combattons chaque jours pour être et sourire.
Une prof de fac de psycho m'avait un jour dit qu'une des plus grandes frustrations était de se lever le matin et de sortir de son état de sommeil bienheureux. Mais l'autre grande cause de frustration est celle causée par le sentiment amoureux qui demande a votre petite personne d'agir en fonction de l'autre que vous cherissez mais qui n'accède jamais totalement a votre demande. On se rapproche de l'un pour perdre un peu de soi et former un nouvel être. Ne pas changer quant on est amoureux et que l'on vit cet experience a son maximum et une preuve d'égoisme. Mais l'ego doit survivre et, encore une fois, le tout est de ne pas s'oublier sans jamais oublier l'autre. La corde ne finit jamais de tirer dans un sens ou dans un autre et peut claquer d'un moment a un autre si l'on n'y prend garde.
L'amour est en fait ce qui constitue le la colonne vertable de notre vie et, une fois brisée, plus rien n'a de sens. Le pire et le meilleur donc, car le plus dangereux, mais aussi le plus délicieux.

Tuesday, August 21, 2007

Qui ? part 3

Après une demi heure de marche jusqu'en dehors de la ville nous étions arrivé a un terrain vague entouré d'immeubles délabrés, abandonné par l'expansion de la ville dans le centre ville. Incroyable qu'a si peu de distance du quotidien bruyant de la ville se trouvait un hallo de silence abandonné de tous. Un peu de verdure avait repris son droit entre le ciment défoncé au sol. Quelques mauvaises herbes donnait l'impression qu'un peu de vie résidait encore dans cet endroit abandonné par la civilisation.

Mon guide me laissait le temps de regarder et de découvrir l'endroit, silencieux et respectueux, il ou elle me regardait avec interêt comme on laisse un animal de compagnie découvrir les placards et les recoins de la nouvelle maison. Puis, m'appelant de loin mais me parlant avec le même ton doux et clair que précedemment, la présence me demanda d'avancer un peu. Elle voulait me montrer quelque chose et je sentis tout de suite qu'elle était impatiente de me faire découvrir ce qui attendait.

Nous avançames jusqu'a l'entrée d'un des immeubles laissé ouvert après le départ du dernier locataire officiel. L'entrée était sombre et ne laissait filtrer que peu de lumière. Mes yeux plissés, je ne pouvais distinguer que peu de choses en dehors de la porte et des murs défraichis jusqu'a ce qu'une allumette apparaissent dans l'air et éclairent deux nouvelles présences placé derrière une corde suspendus dans les airs.

Il ne me fallut que quelques instants pour comprendre dans quel situation je me trouvais bien que tout ceci n'avait absolument rien a voir avec ce que j'avais put vivre et ce que j'imaginais vivre un jour. La corde était surement attaché a un homme, un humain, homme ou femme, qu'importe, qui n'était donc pas une des présences. Pas de bruit de respiration signifiait qu'il ou elle était déjà morte et que les coupables du crime étaient surement les deux nouvelles présences qui se trouvait dérrière le corps.

Je me retournais alors pour chercher la personne qui m'avait amené jusqu'ici et l'interrogeait mais une réponse me parvint avant que je ne puisse ouvrir la bouche.
"Tu n'as pas a savoir pourquoi nous l'avons tué" fut la réponse simple, froide et sans réplique que j'obtins.
A ce moment j'aurais aimé continuer a poser des questions, comme par exemple, "pourquoi moi ?" ou "pourquoi m'avoir demandé de venir jusqu'ici ?" mais je ne pouvais me résoudre a interrompre le silence qui régnait dans la pièce. Je savais maintenant que je n'obtiendrais surement aucune réponse qui pourrait satisfaire suffisament ma curiosité et ma peur d'être la prochaine victime. Les actions de ces personnes que j'avais jusqu'alors ignoré obéïssaient a une logique froide mais simple. Rien ne peut les empecher de faire comme bon leur semble car personne ne les voit. Moi seul serait le témoin de leurs actions sans que je puisse trouver quelqu'un a qui expliquer ce qui se passe sans qu'il ne me prenne pour un fou.
Alors a quoi bon ? Pourquoi chercher a comprendre alors que tout ceci me dépassait ?
En fait, plus rien n'avait de sens et tout en gagnait de nouveau. Comme si ma vie venait de recommencer et de s'ouvrir des milliers de perspectives neuves qui m'étaient encore impossible d'atteindre. Je ne pouvais communiquer avec personne jusqu'a présent mais cet époque était désormais révolu. Voilà le seul bénéfice que j'allais pouvoir tirer de cette situation, mais c'était la seule chose que j'avais toujours voulu.
Et maintenant ? demandais je a n'importe qui en particulié
Viens, me répondit la voix.
Je la suivais.

Monday, August 20, 2007

Qui ? part 2

Et le calme est venu avec le temps quand les gens ont finis par s'habituer a ma condition et a ma présence. Je reconnaissais un peu mieux chacun des bruits qui caracthérisent une personne sans quels s'en rende compte. Les grognement essouflés de ma mère après les courses. Le pas lent et ferme de mon frère. La mauvaise habitude de macher du chewing gum bruyamment de notre voisin. Et encore des tas et des tas d'autres petits détails que je gardais pour moi.

C'était mon trésor, ma connaissance. Ce que je manquais de la vie extérieur, je le retrouvais dans ces éléments perdus aux yeux de tous mais pas a mes oreilles. Le son a sauvé ma vie de nombreuses fois et si un jour je devenais sourd je pense que je n'hesiterais pas une seconde a me tirer une balle ou a sauter par la première fenêtre qui croiserait mon chemin. Sans mes tympans, la vie n'aurait plus de sens. Alors que je lutte pour lui en donner au moins un peu chaque jour, la disparition de ce peu signifierait le début du grand trou noir de mes perceptions.

Et puis il y avait aussi ses personnages que j'étais le seul a voir. Mais elle ne parlait pas et n'avait communiqué qu'une seule fois avec moi. C'est bien gentil de faire partie du paysage, mais quand on me parle autant qu'a un mur de brique, je finis par me lasser. Et puis j'ai bien été forcé de les ignorer. Elles étaient partout pendant plusieurs années. Je ne pouvais pas bouger dans la maison, même quand elle était vide de toutes personnes et de tout bruit, sans qu'un de ces types, ou de ces bonnes femmes, ne faisons pas de discrimination, ne se retrouve sur mon chemin. Donc progressivement ce sont devenu des éléments du décors, des statues vides et mécaniques qui n'avait aucun interet pour moi. Et de toute manière, elle ne produisait aucun son, même en marchant, comme si ils ou elles vollaient sur l'air.

Ce n'est qu'aujourd'hui que l'une d'elle a bien voulu me parler. Alors que je pretais l'oreille a la porte pour vérifier que mon frère ne se trouvait pas dans le salon, condition sine qua none pour que je puisse aller m'allonger sur le canapé pour écouter mon disque des Beatles favoris sans qu'un de ses commentaires déplaisant ne dérange mon écoute. Etant plus sensible au son qu'aux stimulus visuel, un bruit déplaisant est pour moi une torture qui vient briser mon fragile équilibre quotidien.

Mais alors que je venais de m'asseoir sur le canapé, le visage d'une des présences vint se placer devant moi et j'entendis distinctement sa voix me dire :
Viens avec moi.
C'était la première fois que l'on me parlait aussi doucement pour s'adresser a moi.
Auparavant tout le monde m'avait hurlé dessus, puis avait commencé a me parler calmement mais avec pitié. Cette voix était par contre douce et sans préjugé aucun. Alors qu'elle provenait d'un des êtres les plus anormales que je connaisse, ma personne étant placé en haut de la liste, sans fausse modestie, tout dans ce ton de voix m'incitait a écouter et a obêïr. C'était l'occasion ou jamais d'interagir avec quelqu'un que je pouvais voir. Peut être même que cette présence allait se réveler être une femme et que je pourrais enfin découvrir le reste du corps de celles que j'ai toujours senti différente, mais aussi si proche, de moi.

Je suivais la présence dans la maison jusqu'a la porte d'entrée. Arrivé devant la porte elle me regarda et me demanda de l'ouvrir. Je lui demandais pourquoi devais je m'acquiter de cette tâche ? N'en était elle pas capable ? Elle me répondit que non car "si jamais la porte s'ouvrait sans que quelqu'un ne soit derrière pour l'ouvrir cela pourrait paraître suspect". j'acquiecais interieurement devant cette logique a tout épreuve qui dénotait d'un sens de la prevoyance et d'une intelligence au dessus de la moyenne. Ces êtres semblait donc être évolué mais pourtant il n'avait jamais essayé de me parler avant. Pourquoi ne pas avoir adressé la parole a la seule personne, je présume, qui pouvait les voir.

Alors que je n'en étais encore qu'a réfléchir sur tout cela, la présence se retourna vers moi et me répondit chaleureusement "nous n'avions tout simplement rien a te dire".
Encore une fois, la logique était implacable et ne souffrait d'aucune réplique. A croire que leur vie était mue par des régles strictes, comme une sorte de secte.
Une fois dehors notre parcours s'etendit sur plusieurs rues. Je longeais les murs en murmurant constamment des excuses a tout hasard si jamais je bousculais quelqu'un. Je n'avais pas pris ma cane et mes lunettes noirs necessaire a ma vie en société, afin de me faire passer pour un aveugle normal. Je rasais donc de près les panneaux et les affiches pour ne pas perdre de vue mon guide qui ne souffrait pas du même problême que moi et bousculait même des personnes sans quel s'arrête pour regarder qui pouvait être responsable de ce choc leger. Peut être mettait elle cela sous le coup du vent ? Comme quoi, l'anonymat est garanti pour les fantômes tant qu'ils restent a proximité de gens qui ne serait pas superstitieuses.

Wednesday, July 25, 2007

Ma vie avec l'étoile de mer

Une étoile de mer a poussé a la place de ma main. Je ne peux plus écrire qu'avec une main désormais. Tout dans mon existence est ralentis par cette transformation. Je ne sais pas d'où elle provient, ni pour quelle raison j'aurais put muter de cette manière.
Je ne suis pas retourné a la mer depuis des mois et je n'ai jamais eu de contact avec l'eau salé qui m'est jamais ainsi transformé, même de manière temporaire.
Peut être que mon docteur aurait une autre opinion sur la question et pourrait me renseigner.
- Vous êtes indubitablement possédé.
- Ca vous prend souvent d'utiliser des mots aussi long ?
- Jamais normalement, mais l'occasion se présentait et il fallait créer une tension, non ?
Je ne peux rien lui dire pour le contredire. Pas de contremesure car tout est devenu contradiction. Je suis devenu en parti une étoile de mer et je me sens désormais de moins en moins humain et de moins en moins moi même.
Je porte un gant a ma main pour la dissimuler du regard méprisant des gens quand je sors. Je sais qu'il m'en veulle tous d'avoir maintenant un apendice aussi étrange. Tout le monde me le reproche. Même ma mère me regarde bizarrement maintenant et semble savoir que je suis responsable. Moi même je n'en suis pas sur, mais elle, ma génitrice, celle qui me connait de fond en comble pour avoir participer a la construction de l'architecture et du fonctionnement de ma personne, sait que j'ai a voir dans ce changement.
Si ce n'est la mer alors c'est autre chose. Un avatar crée par une trop grande masturbation ? Peut être aussi un contact recent avec une surface chargé dans je ne sais quel substance toxique qui pourrait avoir un effet ciblé sur mon métabolisme.
Depuis que ma main est devenu jaune et couverte de pigment je ne sens plus le besoin de manger du poisson. J'ai besoin de plus de bain, plus souvent. Il m'arrive aussi de m'asperger d'eau pour contenter mon besoin de pateauger en eau profonde. Forcement dans le metro, a l'heure de pointe, ça attire les regards des curieux et les cris de desaprobation de tout ceux qui ont une plante grasse a la place de la main. Pas besoin de trop les arroser eux, ils ne peuvent pas comprendre.
Après avoir passé une petite annonce dans un forum de tatouage et de modifications corporelles je me suis rendu compte que beaucoup aimerait être a ma place. Certains respectent mon choix de vivre avec cet étoile de mer. D'autre crie "First post" avec trois pages de retard. D'autres encore essaye de raisonner sur la question et questionne mon existence même.
Je me suis moi même reveillé plusieurs fois avec l'horrible sentiment que l'étoile de mer était plus que ce que j'étais auparavant. Que je n'étais plus l'homme a l'étoile de mer mais l'étoile de mer qui ne peux se détacher de son homme. Pourrais je vivre sans elle ? Pourrait elle vivre sans moi ?
Demain, j'achète un couteau, et rira bien qui rira le dernier.

Thursday, July 12, 2007

C'est l'histoire d'un personnage

Assis sur son siège, il regarde fixement la page où il écrit ses quelques pensées du moment. Rien de bien anormal pour une matinée. Le paysage défile devant ses yeux et malgrès l'habitude il ne reconnait aucune des maisons, aucune des entreprises. Rien de familié ne vient lui rappeler un souvenir particulié en dehors de ce sentiment de déjà-vu qui rempli ses yeux. Savoir sans vraiment connaître. Un doigt posé sur l'encre fraiche tracé sur la page, il sent l'encre glisser lentement.
Un peu de liquide noir glisse et coule jusque sur son jean mais il ne bouge pas. L'encre rentre sous sa peau. Les pigments digère l'encre, puis le mot. Chacune des lignes entrelacés se dépouillent de leur forme matériel pour que le sens pénètre le géniteur des pensées qui les ont engendrer. Tout ce que je crée reviens a moi et m'appartient pense t'il. Personne ne semble remarquer le phénomène qu'il vit a ce moment là.
Seul devant sa page, avec son crayon a la main, il sent chaque mot parcourir l'intérieur de son corps et revenir dans son esprit avec une clareté renouvellé. Quant à lui, le stylo se vide progressivement de son précieux liquide et s'élève dans l'air comme une bulle de savon puis se stabilise devant ses yeux. Personne ne dit rien et personne ne remarque le phénomène. Tout le monde semble trouver cela normal et, lui même, les yeux encore rempli des paysages vides qui l'entourait encore il y a quelques minutes, ne s'inquiète pas non plus.
Curieux, il pose son doigt sur l'encre qui s'est elevé face a lui et pénètre le globe pour en constater la densité et découvrir la sensation que cette expérience hors du commun peut provoquer sur son corps qui aspire désormais l'encre des mots. Mais, rien ne se passe et son doigt, une fois ressortit, est uniquement couvert de noir. Malgrès la subtance liquide, rien ne découle contre son pantalon et l'intégralité de son doigt a pris la même couleur que l'encre. Puis, c'est sa main qui finit par prendre la couleur noir, sans même qu'il est a retourner prendre un peu plus de subtance pour pouvoir s'en recouvrir.
L'encre continue de monter et de faire corps avec lui. L'expérience est indolore et ne provoque chez lui qu'un début d'inquiétude qui se transforme très vite pour être remplacé par un mer de possiblité. Il n'est plus. Il est encore. L'encre lui offre maintenant tout ce que les mots peuvent contenir de sens. Plus rien ne l'entoure désormais et malgrès le noir qui couvre ses yeux et son corps, il ressent encore ses membres comme auparavant. En faisant corps avec la potentialité de l'écriture qui n'existe pas encore il n'a pas perdu sa nature unique d'homme. Ses habits semble être les mêmes, ses souvenirs ne sont pas perdu.
- Ce ne peut être la mort, pense t'il. Je ne ressentirais plus rien si c'était le cas. Alors que m'arrive t'il ?
Le temps passe et l'univers est toujours aussi sombre. Des heures s'écoulent sans qu'il ressente le besoin de s'inquiéter ou de s'alimenter. Il est juste et cela lui suffit même si la raison le pousserait a avoir un comportement tout autre. La potentialité n'a pas encore prise de décision et il vit encore dans la probabilité d'une existence qui pourrait être tragique ou comique. Peut être même les deux. Ou sera t'il le héros d'une grande aventure humaine ?
Puis, le noir devient moins épais et la lumière apparait. Tout comme l'eau du bain, il se sent aspiré inexorablement vers un point où tout semble s'échapper. La lumière devient de plus en plus importante mais elle ne l'aveugle pas. Il voit clairement la couleur apparaitre devant lui. Un bleu clair envahis bientot l'espace tandis que son corps lui réapparait comme une forme précise. Il n'est plus le même mais il ressent maintenant l'air environnant qui lui manquait, sans qu'il s'en soit rendu compte, quand il était encore il y a quelques instants dans l'espace envahis par un noir d'encre.
- Un noir d'encre, s'est amusant comme image.
Son nouvel univers est maintenant bleu ciel, blanc et noir. Autour de lui des signes sont déssinés et plus rien ne lui rappelle le monde qu'il a quitté quand il a touché la bulle d'encre. Lui ne se voit plus comme avant mais se ressent toujours comme un homme. Aucune barrière ne l'empêche d'avancer mais il ne peut pas bouger pour autant. Bloqué dans son espace il regarde vers le lointain et voit apparaitre de grands signes tout en haut. Et soudain, les signes deviennent des mots. Les mots prennent du sens. Lui même se fixe, non plus comme un potentiel, mais comme une réalité, et il lit ce que l'on inscrit en haut de son texte. Et seul, au millieu des mots, il sèche l'encre qui coule de ses yeux et prend sa place a coté de ses semblables.

Tuesday, June 05, 2007

Qui ?

Mon nom est Kafaka. Ne cherchez pas à comprendre comment je me suis retrouvé avec ce nom. Ma mère a vu un livre avec le nom de cet auteur un peu avant d'aller accoucher. Mon père était parti le jour même où elle perdait les eaux. Elle avait réussis a lui cacher jusqu'a ce jour qu'elle était enceinte en pretextant un obésité grandissante. Vous parlez d'un patrimoine génétique encourageant ? Pas moi. Il parait que notre vie est plus déterminé par la vie que nos parents ont menés avant que l'on naisse plutot que par la manière dont ils nous éduquent. Des dizaines de jours passaient au chevet de votre môme pour que l'on vous annonce que si vous n'étiez pas là mais un autre cela ne changerait rien. La bonne nouvelle c'est que quoi que vous fassiez, il sera votre fils ou elle sera votre fille. Vous ne pourrez rien changer a cela et même si il ou elle s'éloigne a des kilomètres de vous, vous serez toujours là à l'intérieur et vous continuerez a l'influencer. Les enfants prennent des précautions gigantesques pour ne pas devenir comme leurs parents et voilà que même en achetant une nouvelle maison sur une île perdu dans les caraïbes alors que votre ville natale est dans la Creuse vous aurez le même patrimoine et les mêmes problêmes pourront se répéter. La science a une facheuse manie de vous les briser menus en vous rendant prisonnier de vos gènes. Ce qui vous font sont plus fort que vous même et ce que vous pourrez faire.

Pensez bien que si je croisais mon père aujourd'hui j'irais lui briser les genoux pour avoir choisit ma mère et n'avoir pas laissé un autre type jouer au hot dog entre ses cuisses. Excusez le language mais je m'appelle Kafka et je ne peux pas vous voir. Je peux vous entendre. Je peux sentir votre présence en vous touchant mais je vous ne verrez pas. Les visages de mes voisins sont des énigmes car je ne peux pas prendre le temps de caresser tout les visages que je croise. Et comment pardonnez a un type qui n'est même pas aveugle de vous tater le visage. Mes yeux marchent très bien et je perçoit sans problême le paysage. Pas les gens.

A ma naissance je n'ai pas vu ma mère mais je l'ai sentis. Le monde environnant était étrange mais elle était là et me tenait entre ses bras. Je ne l'ai pas vu et je ne la vois toujours pas. De toute façon, elle est morte. Devenu folle a force de m'élever sans bien comprendre ce qu'on lui expliquait. Mon problême est neurologique. Un terme qu'elle n'a jamais bien saisit dans toute sa compléxité mais que j'ai très vite saisis de mon coté. Bien obligé. Mes connections neuronales ne sont pas normales, ma perception est complétement différente de celle du reste du monde. Tout ce qui est humain et en mouvement n'arive pas a mon cerveau et n'est pas renvoyé a mes yeux. J'aurais bien aimé, mais non, privé de père, très vite privé de mère et immediatement privé de toute possiblité de communiquer normalement avec le monde extérieur a part pour dire pardon.

Je me fais passer pour aveugle car les choses sont plus simple a expliquer de cette manière. Je n'ai pas une haute opinion des autres vu qu'aucun de mes proches n'a jamais réussis a comprendre pourquoi je criais si souvent tout petit. Il ne comprenait pas, et les medcins non plus, que je ne les voyais pas. Alors ils comprendraient encore moins que je vois d'autres personnes qui ne sont pas là. Elles ne me parlent, sont là, ressemble a l'idée que je me fais d'une personne après toute ses années passer a placer mes mains sur des visages, mais le reste du monde ne les vois pas. Je les appelles des fantomes pour faire simple mais je n'en parle a personne car l'ont me prendrait pour un fou. Ou un type qui a trop regardé le Sixième Sens. Dieu sait ce qui est le pire des deux ?

Pendant mon enfance j'ai appris a vitre avec ces présences étranges et a me taire quant a leur existence. Peut être aussi car mon premier souvenir d'elles une fois que j'ai appris a parler un peu correctement fut celui d'une de ses formes qui mis son doigt devant sa bouche. Tais toi. J'entendais assez souvent ces mots pour comprendre leur signification sous la forme d'un signe. Comprenez moi. Vous ne voyiez personne parmis toutes celles qui essayent de vous parler, que faites vous ? Vous criez, souvent, très souvent même, pour ramener les gens dans votre direction et vous attendez que vos mains les touchent. Du coup j'ai sentis souvent les mains de ma mère contre mes joux. C'était rassurant d'un coté. Au moins elle était là. Je me taisais donc et j'attendais en pretant l'oreille a tout ce qu'elle pouvait me dire. Généralement une collection de mot très difficilement intlegible puisqu'elle me criait dessus. On a beau entendre souvent quelqu'un crier, ce n'est pas pour autant que l'on la comprend bien. Rien de mieux qu'un peu de calme, je vous le jure.

Communication avec les fantomes
Revelation d'un secret
Trouver le secret
Developper la vie du type
Donner des exemples d'interaction avec le monde exterieur
Décrire sa vision du monde

Saturday, June 02, 2007

Je suis une fleur

Et mes racines sortiront chercher une autre terre loin d'ici. Ne vous meprenez pas, je ne vous hais pas. Mais si je regarde vers l'horizon je ne vois que de la désolation. Regardez vous même ? Etes vous satisfait de votre vie ?
Je ne pense pas être limité a cette planète et j'aimerais tant voyager vers d'autres horizons. Explorer au delà des nuages et regarder la planète de son bleu étincellant. Peut être que je me rendrais alors compte de mon statut de déesse infinis aux pouvoirs magique ? Ou alors je retomberais tout en bas en hurlant jusqu'a que mon corps atteigne le sol et pénètre le sol en formant un trou béant. La terre me recouvrera alors et je recommencerais a pousser tout comme au début.
Mais je ne suis pas comme les autres. Je suis une plante unique et rare qui peut voir et parler, penser bien plus que les tiges qui tirent péniblement vers le soleil tout autour de moi. Elles ne voient que le jaune aveuglant et cherchent a tout prix a gagner le peu d'attention qu'elles peuvent obtenir de ce Dieu. Mais je sais que je peux mieux faire. Je le rejoindrais et je me lierais à lui éternellement pour devenir un autre déesse a mon tour.
J'ai attendu mon heure pendant longtemps. J'ai laissé chacuns de mes pétales tomber au sol et m'alimenter au fil des années et des saisons pour gagner en force. Je voulais y arriver seul voyez vous. Je ne voulais de l'aide de personne d'autre. Je serais la plus grande par moi même ou je ne serais rien, moins qu'un souvenir pale dans les mémoires.
Pour passer inaperçut des yeux de tous je me suis caché derrière un grand tronc et j'ai laissé ma tige grandir derrière lui. En faisant corps il me donnait un abris suffisant et assez de lumière pour m'alimenter et continuer ma progression.
Vous me direz que j'ai alors usé de sa présence mais il était là pour me satisfaire et n'avais rien d'autre a faire. Il ne m'a rien dit et j'ai tout fait. Seul maitresse de mon désir, je ne laisse pas les autres intervenir sur ma destinée.
Au bout de cinq ans, au printemps, quand les feuilles de ce chene ont finit par se renouveller et pousser bien haut grace a la vigueur des branches, j'ai eu alors le bonheur de voir bien plus haut qu'elle. En repoussant chacune des branches avec ma longue tige, j'ai finalement put trouver des trouver des espaces suffisant pour voir plus haut que tous.
Le soleil me semblait alors si proche et si beau, je me suis attardé pendant de longues minutes vers lui en appelant son attention. Je le voulais rien qu'a moi et je n'aurais pas toléré qu'un ou qu'une autre lui vole de son temps.
J'étais sa promise et lui se devait d'être mon héros. Nous aurions chacun été nos raisons de vivre mutuelles. Plus jamais je n'aurais connu l'ombre, plus jamais.
Il se tourna donc vers moi et répondit a ma demande. Il pris du temps mais je pouvais patienter. Il était ce que je désirais le plus au monde.
Puis, alors qu'un de ses rayons puissant et brulant effleurer l'une de mes pétales, il répondit a mes demandes.
- Qui es tu ?
Le choc de la révélation me projetta sur la première branche de l'arbre et je ne put empecher ma chute. Il ne savait pas qui j'étais. Il ne m'avait jamais vu et allait surement m'oublier dans un instant. Si j'étais pleine d'espoir, lui était remplis d'attention pour tous. Il était l'eternel bonheur que je désirais pour moi seule mais lui ne pouvait se résoudre a concentrer son attention sur une seule d'entre nous. Il n'était ni amour absolut ni haine mais était simplement et créait par sa simple existence.
Pas de sens, juste lui et nous. Et moi, je tombais et je retournais sur terre pour reprendre ma vie. Je raconterais a toute celles qui voudront bien m'entendre ce que j'avais vu et entendu et un jour. Un jour je mourrais et lui sera toujours là. Je ne l'oublierais pas, même dans mon au delà.

Tuesday, May 29, 2007

Internet et les sites a but sociaux

Attendez une seconde ! Internet, beau média, neuf et jolie, remplis d'accro a l'écran lumineux venu trouver des partenaires pour discuter et se sentir moins seul. C'est a la porté du premier cliqueur venu et c'est pratique. Mais Internet, le lieu, et Internet l'outil, sont des choses que peu de gens distinguent. Travailler sur le net et utiliser les resources disponibles n'est pas simple et quand je me rappelle qu'une nana en classe (dans un cours d'informatique, il y a trois ans) avaient dit qu'elles ne se servaient que de MSN, je me dit que je suis définitivement au dessus de la moyenne en ce qui concerne mes connaissances du fonctionnement du net. C'est dire le bas niveau de la plupart des gens.

Internet est un media qui bouge énormément mais qui ne doit pas non plus être uniquement ancré dans le présent mais prévoir aussi le futur. Ce n'est pas un gadget qui perdra de son interet quand la mode se sera dissipé mais bien un media qui a et aura toujours une place plus grandissante dans la vie de tout les jours de l'humanité capable d'utiliser un ordinateur.

Ce qui m'inquiète un peu c'est la profusion de site qui clone Myspace afin de gagner des parts de publicités et la profusion de concepts crétins autour des sites de communications permettant de rencontrer des gens et de former une communauté. Live journal, blogger, myspace. A part les trois grands noms, peu de noms ressortent du lot et des alternatives comme Mog (sorte de last fm plus précis) sont en fait réservé a un public moins général et plus avertis.

Le but de ce genre de site n'est de toute manière pas de servir une communauté mais de créer un endroit où des gens auront envie de revenir pour placer de la publicité le plus possible. Vendre le site au plus offrant est un fantasme qui plane surement dans la tête de pas mal de concepteurs mais je doute un peu de la viabilité de trop de projets de ce genre. Certe, youtube s'est vendu pour une somme absurde qui ne rime a rien. Vendre un site serait il une nouvelle manière de vendre un cabinet d'avocat ou une boulangerie en partant du principe que l'on vend ausi la clientèle fidèle et habitué. C'est un fait que je n'ai pas arrété de visiter youtube après son rachat mais vendre un site quand les habitudes des internautes sont aussi volatiles, me semble très exagéré et assez limité. Myspace et youtube seront deux exemples qui n'inspireront surement pas beaucoup d'imitation.

La découverte qui me dérange ce soir est un site très simple au concept tellement crétin qu'il n'aura, je l'espère, aucun avenir. Pour la première fois après avoir ouvert mon compte je l'ai supprimé en voyant le peu que l'on peut pouvait faire. Et pourtant, j'aime les sites aux concepts les plus bête et je les test un peu avant de me tourner vers autre chose ou d'etendre leur possiblité a d'autres domaines. Last fm me permet de gérer mes concert et de parler avec mes amis. Mog me permet d'écrire en anglais des articles et de stocker dessus un profil détaillé concernant mes lectures futurs. Blogger me sert a écrire tout ce que je pense pour améliorer mon écriture et mon orthographe. Je vous jure, j'y fais plus attention maintenant. J'ai aussi ouvert recemment un autre compte sur un petit site pour y stocker uniquement des citations. Je ne pense pas que cela me servira a grand chose mais j'essaye toujours et je verrais bien plus tard si j'y trouve un interet quelconque. Et puis il y a aussi mon compte sur wetpaint pour mes gros dossiers. Utilisation marginale mais qui s'est révélé pratique a chaque fois. Je prie juste pour que la base de donné du site ne plante pas et que mon travail ne disparaisse pas. Rappelez moi de faire un petit backup des données un de ces jours.

Mais le fond du fond comme je le disais vient d'être atteint. Je vous présente Twitter ! Twitter est un site très simple qui ne permet franchement rien et n'améliorera pas votre vie. Vous vous inscrivez et vous créez une page. Sur cette page apparait votre avatar et une série de phrases que vous mettez a jour quand vous voulez pour annoncer au monde ce que vous êtes en train de faire. Quoi de neuf ? Et bien mesdames et messieurs, rien de neuf du tout a part qu'un crétin vient de pondre un site pour foutre sur une page internet, donc avec une sorte d'idée de continuité, les petites phrases que vous mettiez a coté de votre pseudo sur MSN. C'est aussi simple que cela.

L'inutile rejoint le pratique et le résultat ne se passe pas de commentaire. Je ne suis pas outré, ni prétrifié de terreur, juste ecoeuré de voir autant de temps investit dans un projet aussi inutile. Et cela dans le but de créer de l'espace publicitaire et de, peut être, vendre un nouveau concept. Je lui file un franc symbolique quand il veut mais qu'il débarasse le planché du réseau dans la minute sinon je ne réponds plus de mes actes. Le glas a sonné et je ne reviendrais pas sur ma décision.

Je m'époumonne derrière mon ordinateur et ça ne sert a rien. Après avoir supprimé mon compte, ma première envie a été de créer un post sur la chose. Deux secondes après je fermais les yeux et je riais interieurement en appuyant ma tête sur mes genoux (j'ai souvent les genoux repliés sur une chaise). Ironie du net, système implacable a laquelle je me soumet. Une contrariété et je le blog. Le système est tellement simple que cela explique sans doute la réusite des forums de discussion dans la création de communauté autour d'un amour ou d'une haine commune. De même, Twitter joue sur la simplicité et l'immédiateté du message pour attirer du monde. Pas de message long et compliqué, on est a l'air du slogan express ecrit entre deux cours pour montrer sa révolte et son indignation contre ses amis, ses profs ou la société. Vil créature de l'enfer qui nous emprisonne dans des régles que nous n'avons jamais décidé nous mêmes. Si ça vous rappelle une problématique adolescente développé dans une phrase pseudo philosophique, c'est normal, c'est le lot quotidien de ce que je peux lire sur ma fenêtre MSN chaque jours. Twitter permettra donc de rajouter de long en large des petites phrases les unes a la suite des autres.

Peut être bien ce que fait déjà le skyblog d'ailleurs ? Sauf que sur un skyblog vous pouvez faire plus de choses que poster une ligne ou deux. Alors que l'on se trouve sur l'air de l'internet qui est a la télévision ce que le couteau suisse est a la sagaie, un outil multi tache et très perfectionné, on nous pond un système de site a but social tellement idiot et limité qu'il ne permettra rien d'autre que de parler avec ses amis. Même pas la chance de vous mettre en avant, vous ne serez plus qu'une phrase dans la masse. Alors a moins d'être une professionnel de la création de phrases choque tels que "I was born to die" ou "Tu as toujours été mon ami mais maintenant tu es mon énemi, Naruto", vous n'irez pas bien loin. Tout un article pour parler de Twitter et le declarer comme la lie de l'internet. Ce site m'aura au moins fait écrire en écoutant Solefald, c'est toujours ça de pris.

Final

Ecrire une histoire c'est créer un monde. Un univers dans lequel on invite le lecteur et où on se repert progressivement en créant les éléments du décors, chaque détails qui constituera l'environnement et procurera aux lecteurs des clés pour comprendre le but de l'histoire. Les personnages sont aussi des produits de l'imagination de l'écrivain mais en se débrouillant bien ils prennent vie et finissent par trouver eux même la sortie sans que l'on ait a les forcer dans une direction. La magie de la création littéraire.

Le problême qui se pose à moi quand j'imagine une histoire est de trouver les personnages ou les événements qui me permettront de donner vie a tout cela. Et de noircir des pages aussi. Rien de pire pour un écrivain du dimanche qui aspire a beaucoup plus de ses doigts et de son imagination que la peur de la dizaine de pages où l'on a finis de raconter son histoire.

A se demander comment font les autres pour écrire des pages et des pages de textes. Emploient ils des immigrés péruviens pour remplir les pages manquante pour que le livre compte sa bonne centaine de feuillets et ses milliers de caractère. Pourquoi ma tête ne débite elle pas toute seule ces pages manquantes pour que je n'ai pas a me faire de soucis ?

Non, ce serait vraiment trop simple de sa part que de me filer un coup de main. Elle a autre chose a faire que de m'aider celle la. Salope !

Et puis une histoire ça demande une finalité. Un coup d'éclat qui marque le lecteur et lui enlève la force pendant quelques instants de fermer le livre. On voudrait bien qu'il contemple la dernière ligne, qu'il la relise et se dise que ce livre va lui manquer. La peur du point final en quelque sorte. La conclusion qui donne fin au monde crée et a la vie des personnages. Ils reviendront peut être là bas ou ailleurs mais pour le moment un chapitre de leur vie se clot et le rédacteur s'en va faire autre chose.

Mais c'est une métaphore de la création que de s'exprimer en tel terme et la réalité psychique et tout autre. Et c'est sans compter la réalité, celle que je touche avec mes doigts et a qui je balance des coup de boules tout les jours en me remuant les méninges. Le point final n'est qu'un signe, une illusion, pas une conclusion. Si je met un point aujourd'hui, j'en mettrais un autre demain et ainsi de suite avec des séries de majuscules.

Un point final permet la respiration dans le texte mais aussi dans l'esprit de l'écrivain. Quand on place son point final on ne dit pas tout ce que l'on a à dire sur le sujet mais tout ce que l'on sait dessus pour le moment. Le point final ne sert pas a jeter un mur entre les créations mais crée l'attente pour que tout se recrée ici ou ailleurs un peu plus tard. En clair, vous aurez beau finir une histoire, elle vous hantera quand même toute votre vie et restera dans votre imagination comme dans celle des lecteurs. Le point final leur servira uniquement de point d'espacement entre les différents éléments qui naviguent dans les tissus neuronales jusqu'a ce que l'on se mélange avec autre chose et que le point final n'est plus de raison d'être.

Le signe linguistique le plus important est la lettre. Le mot et le sens viennent ensuite mais ils découelent de la lettre. Tout ce qui entoure les lettres ne sont pas des murs mais des outils de narration, pas de murs infranchissables. Et si demain je raconte une histoire et que je la finis avec un point final, je peux la continuer demain ou demander au lecteur de le faire par lui même. Ca y est, j'aurais raconté mon histoire et je l'aurais fait jusqu'au bout de ce que j'aurais a dire. Pas forcement de ce que je pourrais dire.

Thursday, May 24, 2007

Stand up

Je n'aime pas me confesser sur un blog car tout le monde le fait. Ca n'a aucun interêt de renouveller l'outil en parlant de soi car tout le monde le fait. C'est chiant ! Je ne veux pas parler de moi. Mais. Mais je viens de voir un épisode de l'Actor Studio avec Dave Chapelle.

Dave Chapelle est un comédien américain qui pratique le stand up mais aussi des sketchs télévisés. Il a depuis arreté sa deuxième activité pour profiter de son succès et éviter de fréquenter de trop près les baveux branleurs bourré de frics de Hollywood mais il continue a être comédien. Un bon comédien, véritablement drôle.

L'actor studio par contre est une emission prestigieuse au cadre académique où de nombreux comédiens et réalisateurs très différents ont été interivewés. Le présentateur, James Limpton présente chaque comédien et lui pose des questions sur sa vie privé, ses rôles, l'impact des deux dans sa conception de son jeu. Cela donne une émission riche en information où l'on peut découvrir un aspect insoupçonné d'un acteur que l'on trouve mineur mais qui aura une approche très réfléchis a son jeu. C'est une manière d'enjoliver beaucoup de films qui sont de vrais navet mais en dégageant ce qu'il y a d'interessant dans chacun. Pourquoi l'histoire se tiens ? Pourquoi son rôle marche ? Et le fait que malgrès les capacités limités d'un acteur qui ne fait pas partie des premiers rangs dont on conservera les têtes dans le formol, il a réussi a tenir son rôle et se renouveller malgrès tout.

Dave Chappelle, un humouriste, était présent a cet émission et son speech est très interessant mais il m'a surtout amené a me dire que ce que j'aime vraiment dans une histoire est ce que le type qui la raconte ajoute pour peindre un tableau cohérent qui me permette de me projeter dans un univers et de mettre en place les éléments qui me feront vraiment rire. Ce qui me fera rire moi. Un gag absurde bien joué raconte une histoire avec un second degré. C'est un commentaire un peu plus recherché qu'une petite blague qui jouerait uniquement sur un effet de surprise. Raconter une histoire, même drôle, c'est s'adresser à l'imaginaire du spectateur et lui demander de plonger dans son esprit pour retrouver ce qu'il y a d'étrange dans cette situation et placer les acteurs comme il le désire.

C'est là une des caractéristique du stand up de comédien américain comme Bill Hicks, Dave Chapelle, Patton Oswalt ou David Cross qui me plait et me donne envie de me plonger plusieurs fois dans leur sketchs pour saisir les paroles car même mon niveau d'anglais (qui m'impressionne moi même, vous voyiez que ça deviens personnel) je ne comprends pas tout du premier coup. Et surtout pas une histoire drôle où chaque mots comptent et où on peut se laisser emporter par le flow du spectacle et simplement rire en même temps que le public sans rien comprendre. Plus cet effet diminue chez moi, plus je me dis que je cherche mieux à comprendre et que je ne suis pas passé a coté de quelque chose car cela veut dire que le sketch était nul et que je ne suis pas rentré dedans car l'on vient de me dire de la merde. Tout simplement. Un sketch où l'on rit avec le public est un sketch dans lequel on retrouve un élément passionant qui va nous interesser et nous plonger dans une scène qui, même si elle n'est pas cohérente, aura des qualités particulière qui la rendra drôle. Que l'histoire soit drôle pour tout le monde ne compte pas, l'important est que le comédien qui la raconte aura trouvé des mots assez précis tout en restant assez fort pour que chacun trouve un élément propre a sa vie qui sera aussi drôle que ce a quoi l'acteur pensait quand il a écrit son texte.

Et dire que je voulais raconter un tic personel en écrivant ce texte. Peut être une autre fois.

Thursday, May 10, 2007

Oui, j'ai encore relut Transmetropolitan, ça se voit ?

Les rues de Paris ne sont pas toute noire de monde mais asfixie sous le poids des pieds qui les parcourt régulièrement chaque jours. Elle devrait s'éffondrer à force de supporter tout le peuple de la nouvelle Lutèce qui crache, marche, papotte et stationne en bagnole pendant des plombes dans les embouteillages. Il devrair y avoir de longues fissures sur le sol mais on aura beau sauter à pied joints pendant une journée, on ne créera pas une égratignure dans le béton.

Paris, tout comme son peuple, se fout de tout et de rien. Ne s'interesse qu'a elle même et ne prête pas attention à tout ce mouvement ni à la vie et encore moins à la mort. La particularitée du peuple parisien est d'en avoir rien a faire de ce que vous pouvez lui dire et faire dans votre journée. Seul compte le rythme, tout comme le flux sanguin dans les veines. Si quelqu'un ralentit, la machine s'emballe et c'est le risque d'accident vasculaire. Ralentissez dans une rue de Paris et vous risquez de prendre un camion dans la gueule ou une insulte bien senti de la part d'un piéton qui vous sera lui aussi rentrer dedans. La faute a son portable, ses lunettes de soleil ou son intense conversation avec la fille de la boulangère.

Le vaisseau sanguin étiquetté par les éfluves de dioxyde de carbonne craché par les centaines de milliers de véhicules qui parcourt les artères de la capitale comme un membre du groupe ne se préoccupe pas de votre petite vie. Il s'interesse juste a la sienne et a celles de ses congènères. Le parisien est solidaire de son groupe, il parle et se renseigne sur la vie de tout le monde. Il ne manque pas une occasion de s'illustrer dans sa communauté. Il marque sa présence, se présente sous ses plus beaux atours et montre bien au reste du monde qu'il vaut mieux que vous.

Il ne vous voit pas. Sauf si vous lui crachez à la gueule et que vous lui reservez le même traitement journalier que vous accordez au béton de Paris. Croyez moi, il vous remarquera a ce moment là.

La population du métro par contre n'est pas aussi charmante. Compressés les uns contre les autres, le métrophile se rue dans les allées, se bouscule et tente à tout prix de prendre place dans le grand enfilement de wagon pour ne pas perdre de temps dans les rues au dessus. Le métro est pire que la rue de Paris car l'ont s'y perd encore plus facilement, les ruelles y sont étroites et mal indiqués et vous n'aurez pas beaucoup d'occasions de trouver quelqu'un pour vous renseigner.

Vivre dans le métro et vivre dans Paris sont deux choses très différentes et l'ont peut s'habituer à l'un et détester l'autre comme on déteste le "non" que nous assène nos parents quand on veut ramener chez nous notre meilleur pote accro au lsd. Rester sous les troittoires de Paris équivaut à étouffer sous le poids conjugé de la pollution et des regards fuyants de tout ce petit monde qui cherche à tout prix a trouver le recoin qui ne sera pas habité par un regard étrangé. Au pire, ils se croiseront dans le vide mais c'est le strict minimum que l'on pourra tolérer.

Dans la rue, chacun tourne la tête dans tout les sens. On s'osculte, on se regarde et on se sourit même parfois. Le monde tourne a une vitesse folle et on cherche a éviter le prochain livreur ou la bagnole qui débulera d'un coin inconnu qui nous aura échappé même après des années à fréquenter le même quartier.

Je suis aussi incapable de prévoir ce qui m'arrivera demain dans la rue alors que le métro et le RER se répète chaque matin comme de mauvais refrains entendu à la radio quand j'étais gamin. Le train qui arrive au loin, le sifflement familié des rails usés par le roulement des bolides dans les couloirs sombre de cette toile étalé sous les immeubles et les avenues de Paris, la belle, la grande, où personne hormis les élus de la RATP osent s'aventurer. Le mystère fait de Paris cette capitale que les touristes souriants et projetteurs de flash par leur appareils soudés à leurs yeux et à leurs mains parcourent inlassablement en cherchant le Da Vinci Code. Le metro par contre épuise et pue de toute la rancoeur du train train quotidien que chacun doit supporter pour pouvoir profiter de cette ville. C'est la condition siné qua non à l'éxistence de Paris mais aussi son pire cauchemard.

Sunday, May 06, 2007

Fin de campagne, début d'observation

Le smiler. Ils ont élut le smiler. J'ai voté, pas pour lui, et d'autres aussi m'ont suivis, mais ils l'ont quand même fait. Pas que l'autre aurait été un meilleur choix, mais elle aurait surement fait un plus mauvais discours. Le smiler, ce discours était digne du despote qui hante les pages de Transmetropolitan. C'est l'enemi juré de Spider Jerusalem, le héros de la série en question. Il incarne l'hypocrisie et sait manipuler la foule en jouant sur tout les tableaux. Il veut rassembler entre ses mains toutes les cultures mais parle de la nation française et de l'identité de la France. Il aime le pays depuis son enfance et rescent un grand sentiment indescriptible en prenant place dans le fauteuil du chef.

Ca doit être l'éréction gigantesque qu'il cachait derrière le pupitre. Il aime arranguer la foule car il sait qu'elle est là pour lui et que le peuple entier est maintenant tout en bas . Lui, en haut, regarde, gouverne et sait déjà quoi faire. Il énonce le programme et ce sera la marche a suivre pour les cinq a venir. Jusqu'en 2012. Jusqu'a ce que les quatres cavaliers de l'apocalypse débarque devant l'Elysées et viennent rappeler a l'ordre le petit gouvernant nouveau pour lui dire que le temps est venu de faire son aurevoir.

Ce sera notre dernier mandat a tous car la France ne sera plus. J'espère même que dans les cinq a venir je verrais du changement devant mes yeux, voir un peu de changement de paysage. Aller ailleurs ne me fera pas de mal. Le régne de la petite bête ne s'etendra pas très loin, juste ici. Oh oui, juste devant ma porte et peut être même jusqu'au bureau ou je me trouve. A partir de là il ne me restera plus qu'a monter sur le toit et a essayer de négocier mon asile diplomatique avec les nuages. Figure de style bien sur, vous ne me retrouverez pas sur le sol dans ma meilleur imitation de la crèpe a la framboise.

Je reste vivant et eveillé face au nouveau type qui va bientot prendre pouvoir et se frotte déjà les mains. Il est content, il va faire le bien et asseoir sa propre vision sur tout un pays. Il n'est pas méchant, il sait ce qu'il fait et comment y arriver. Il ne partage pas mon opinion, il aime le pays, des jeunes aux vieux, des maisons de campagnes aux immeubles HLM. Ils les aiment tous, il va les faire venir a lui et les chérir comme ses enfants. Ce type est le smiler car dans son coeur il sourit avec la grâce de l'innocence, du type intelligent qui sait et va vers son but avec la confiance des pourcentages a coté de son coeur. Je ne changerais rien a sa position car il est trop malin pour laisser quelque chose aller de travers.

Je délire, je devient paranoiaque et je vois les hélicoptères noirs voler dans le ciel. Demain, déjà, je verrais les gamins faire la gueule et se dire qu'ils se sont fait enculer. Ils n'en voulaient pas de l'autres ceux là. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent de toute façon. Pas encore, ça viendra. Mais l'instinct leur dit déjà que le petit type est de mauvais augure. "Méfiez vous du nain", leur parents leur ont dit, et on gardé en mémoire cette recommendation. Mais celui ci est plus qu'un petit voleur de pacotille ou le produit d'une tradition. C'est un tout autre genre de bestiole intelligente et sympathique.

Elle ne paye pas de mine en souriant derrière son paysage bleu ciel et ses colinnes verte, il représente le passé et notre futur a la fois. Voudra t'il que l'on revienne a la France d'avant, Travail, Famille, Patrie ? Le discours le laisse entendre. Voudra t'il d'une France combattante ? Ou alors d'un élan de paix national en gardant la foix du seigneur dans nos âmes. Croit il dans l'existence de l'âme ? Ont sait déjà qu'il croit dans l'existence d'une determination suprême dans la vie de tous, alors pourquoi pas une âme pour expliquer tout cela ? Non, beaucoup trop de théorie et pas encore assez de concret pour se faire une idée. Et le concret, il viendra, croyez moi.

Ce soir, alors que nous nous trouvons au début d'un chemin de croix qui durera cinq ans, il faudra observer et preter attention a tout ce que l'autre dira. A tout ce qu'il fera. Ne pas fléchir et rester éveiller contre tout ce qui se passera. Avec l'autre aussi je vous aurais conseillé de le faire. Mais là je vous l'aurais conseillé dans le sens de tout garder pour envoyer les cassettes a Video Gag. Là ce sera Rotten ou Ogrish.com, au minimum. On va rire jaune, moi je vous le dit. Tiens, je partirais bien pour la Chine moi, j'ai une folle envie de cracher par terre.

Wednesday, May 02, 2007

Voilà ce qui se passe quand on me laisse seul devant l'écran

Ok, a chaque fois que je pense a une histoire, j'ai l'impression de reprendre des éléments d'autres histoires. Des éléments que je reconnais, que j'identifie clairement et qui forme selon moi un emboutaillage d'idée mal formé sans grand interet. C'est là le problême majeur de la conception d'une histoire, faire de la place, évacuer ses influences et trouver un terrain de jeu neuf avec lequel'on peut s'amuser.

Eliminer ses influences du terrain est impossible, ça n'aurait pas de sens. Le terrain devient amusant quand on s'y retrouve, quand on joue avec soit même et que l'on se surprend. Si le terrain n'est pas un peu familié au départ il n'est pas agréable a manipuler. C'est là le propre de l'esprit de l'écrivain, sans aucune pretention. On insère un peu de soit dans les mots et on les assemble pour se retrouver dans les descriptions pour que tout ait un sens pour soi et en perde pour les autres. Laissez les se demerdez avec le sens de toutes les phrases. Tant qu'elles racontent une histoire avec un début et une fin, plus rien n'a d'importance. Deterrez les références comme des trésors et laissez le puzzle s'assembler pour former une image clair mais toujours morcelé.

C'est cela que j'ai fait avec Arkham Asylum. J'ai repris les bouts d'influences et je les ai assemblé pour avoir une vision plus clair de l'histoire. Mais, comme le cliché le dit si bien, la somme des influences est bien plus grande que ce que l'on peut voir en apprence en s'arrétant a l'équation basique que l'addition de Jung + Batman + Chaos Magic donne au départ. C'est un nouveau monde et de nouvelles interrogations qui se crée. Le grand drapeau de la créativité. La grande courbe avec le point au bout. La courbe est le texte et le point est celui qui conclue la question. D'ailleurs, pour moi, le symbole du point d'interrogation n'est pas arbitraire mais représente le sens de la pensée qui est obligé d'aller et venir dans une direction aléatoire pour arriver a une conclusion. Un point final.

Quand j'écrit je ne sais pas comment je vais finir mon texte mais je le finis tout de même. Je pioche mes idées en cours de route et je boucle le cercle pour arriver a une forme qui n'a plus rien de géométrique mais évoque les boucles d'ADN. Les courbes de ma reflection sont celles de mon cerveau qui crépite sous le passages des neurones. Tout s'active et le shéma se reproduit avec un peu de chance chez le lecteur pour que nous soyons en accord. C'est un peu la logique de l'écriture : Communiquer. De toute manière si j'écris ce n'est pas dans un autre but que de montrer aux autres ce que je sais en esperant qu'eux aussi allument les mêmes lumières dans leur tête et viennent par la suite donner un peu plus d'éléctricité a mon cerveau. Ecrire dans le but de communiquer et d'échanger.

Quand j'ai commencé a écrire ce texte je ne pensais pas réfléchir longtemps sur la logique de l'écriture mais proposer une idée d'histoire. Mettre bout a bout des idées pour voir ce que cela pourrait donner. Mais sur un format de blog, est ce vraiment interessant ? Est ce que j'ai envie de communiquer des bouts d'histoires pour que tous les lisent et se disent : Mais où va t'il chercher tout cela ? Non, je n'écris pas pour me vanter, juste pour mettre en valeur ce que je pense. Regardez les idées, pas le type derrière. Enfin, si, venez lui parler et discutons. Donnez moi du grain à moudre. En dehors de cela ? Je ne sais pas. Vous avez une idée vous ? Non allez, je plaisante, ça n'a pas de sens. Je vais tout de même essayer de reprendre mon texte et aller dans le sens que j'avais prévus a l'origine.

Aujourd'hui une de mes profs nous a demandé d'écrire un texte en espagnol en utilisant deux verbes et en se servant de l'un des deux personnages d'un texte étudié. Résumé rapide du chapitre du livre : un homme a un accident de moto et est emmener a l'hopital. Là bas, il s'endort et rêve d'une indigène poursuivit par des aztèques voulant la sacrifier. L'indigène court, est rattraper, le type sort de l'hopital, l'indigène va se faire sacrifier sur l'autel aztèque, le type sort, rêve et les deux rêves s'échangent a tel point que l'on ne sait plus qui rêve a propos de qui. Bonne idée d'histoire mais ça vient d'être fait. Alors quoi faire a partir de là ? Deux personnages de deux époques différentes se rencontrent. Si l'on part avec ce postulat on rentre dans le domaine des paradoxes temporelles. Alors si les deux personnages se rencontrent, le monde s'écroule et une nouvelle réalité se recompose. Ensuite on peut imaginer que les deux personnages veitn au coeur du monde et voyagent ensemble a travers le monde. Non, c'est vraiment a chier comme idée.

Pas besoin de partir dans un trip de découvreur du monde, Captain Planet a déjà bouffé tout le créneau. Non, si le monde se recompose en fonction de leurs deux époques alors on se retrouve avec de la forêt amazonienne sur le champ de Mars et des dieux aztèques dans tout les temps. Des temples a la place des eglises. Il faut ensuite recomposer le monde en fonction des croyances aztèques ce qui nous donne une variation sur le thême du steam punk. Un nouveau statut quo donc. Mais est ce que les personnages veulent vivre ainsi ? Si ils veulent remettre le monde dans son état normal alors ça retombe dans le cliché. Si ils vivent très bien comme cela, heureux, alors l'histoire s'arrête là et je peux écrire : Et ils vécurent heureux et furent sacrifiés comme deux loosers a un pseudo dieu sur la tour Eiffel. Marrant mais pas très efficace.

Ou alors le gars qui vient de notre présent ramène une bactérie quelconque qui cause un desastre sur cette nouvelle réalité et provoque des morts par milliers. Course poursuite, sa camarade de voyage temporelle essaye de le tuer aussi et l'histoire se conclut avec la fin du monde et les derniers survivants qui ne savent pas quoi foutre de leur vie. Pourquoi pas. De toute manière je n'ai pas l'intention d'écrire cette histoire. Elle ne fait pas partie de moi, c'est uniquement une experience. Or, un texte cohérent qui possède une part de la vie de son auteur n'est pas une experimentation. C'est un acte intellectualisé et personnel ou l'auteur se confie a la page et raconte sous la forme d'un texte crypté des choses qui lui tiennent à coeur. Et je n'ai, mais alors, strictement rien a foutre de mon héros vivant a Madrid et de cette héroine indigène. Je ne les connais pas. Donc j'en revient a mon point de départ et j'espère juste ne pas avoir été trop obtus. Voir m'avoir démontré quelque chose en écrivant un texte improvisé mais finalement cohérents avec des phrases dont je peux être fier. C'est ça aussi écrire. Etre fier de soi quand on ne trouve pas de satisfaction ailleurs.

Wednesday, April 25, 2007

Besoin d'écriture a décharger, vous n'êtes pas forcé de lire

J'écris car je ne vois pas assez souvent les gens avec qui je veux parler. L'autre raison est que je ne parle pas assez souvent avec des gens qui peuvent répondre aux questions que je me pose sur un auteur particulier ou une série, voir même une philosophie quelconque. Wikipedia offre des idées et des solutions, pas des discussions. Or, je peux toujours mener une discussion avec moi même mais cela ne fait qu'éloigner les éléments les plus évidents qui poseraient problême dans ma recherche. Ca ne va pas assez loin. Donc j'écris. Je me pose devant mon clavier et mes doigts filent pour interroger a la fois mon esprit et les amis qui seront susceptible de me lire.

Malheureusement pour moi qui écris dans ma langue natale, je ne peux pas communiquer autant avec le monde entier qu'un de ces bon dieu d'anglo saxons. Parfois je me mets a écrire en anglais et ce serait mon rêve de pouvoir exprimer tout ce que je pense dans cette langue mais du coup je me fermerais un peu a mes amis proche. Voir même beaucoup. Et ça c'est un contrainte humaine et environnementale que je ne peux pas controler et avec laquelle je dois jouer. Comprenez bien, j'aime le français, mais j'aime surtout communiquer. Donc inventez moi n'importe que langue pour parler avec tout le monde ou un de ces décodeurs universels dont ils se servent dans Men In Black, et a peu près toutes les séries de science fiction où l'on rencontrent d'autres formes de vie, et je m'en servirais sans hésiter.

Monday, April 23, 2007

Tonight we celebrate !

J'aime bien Aborted. Non, rectification, j'aime beaucoup Aborted. 272 écoute sur Last fm. Il mérite un beaucoup. Aborted, groupe de death metal matiné de grind d'origine Belge. La belgique. Un pays a qui l'on doit une grande part de notre héritage en bande dessinée. La ligne clair, Asterix, Tintins et ses fans abrutis. Quand Hergé a dit que sa série pouvait être lut par des personnes de 7 à 77 ans il ne voulait surement pas dire durant toute la période entre 7 ans jusqu'a 77 ans. Petite erreur de comprehension entre l'auteur et ses fans que l'on peut rapprocher de Dan Brown et du Da Vinci Code.

Quand le bonhomme dit "je vais écrire un livre à la con pour en vendre plein et me faire plein de sous", il ne voulait pas dire, "tiens, je vais écrire la bible". Petite différence technique qui est passé au dessus de la plupart des lecteurs si j'en crois les échos que l'on a put me rapporter sur le sujet ainsi que le nombre de fois ou l'ouvrage sus mentionné est cité par une source religieuse ou un connard voulant introduire une nouvelle faille dans la théologie chrétienne. Croit en Dieu ou pas mon petit père, mais oublie pas que l'histoire est bien complète que ça et un roman de gare ne va pas démonter en deux temps trois mouvement un roman beaucoup plus complexe comme la Bible. Peut être pas un mauvais roman que ça d'ailleurs, faudra que je la lise un jour.

Aborted donc, groupe que j'aime tant et qui est originaire de belgique. Ce qui est marrant avec Aborted c'est que quand on regarde sur last fm on se retrouve avec des pseudos venant des quatres coins du monde. Pas mal d'emo kids aux Etats Unis mais aussi des polonais et surement même une poignée de japonais. Pas trop de japonais sur last fm je crois. Mais bon, des fans d'Aborted doit y'en avoir aussi là bas. Une autre grande particuliraté d'Aborted c'est aussi d'avoir un chanteur, seul membre original de la première formation, marié avec une israélienne. J'étais un peu étonné de voir Distorsion, un groupe venu de là bas, joué en première partie de la bande a Sven quand on m'explique l'amitié qui existait entre la tête d'affiche et le groupe d'ouverture. Normal de faire jouer les copains quand on passe sur la capitale, ça leur permet de se faire connaitre et de visiter la ville du même coup. Sympa.

Un groupe belge avec des potes israéliens qui jouent en France et possède des fans aux quatres coins du monde. Et on me parle de l'Europe. Et de la mondialisation aussi. Pas bien la mondialisation ! Boo la mondialisation.
Excusez moi si je suis un crétin mais quand je pense à la mondialisation je ne pense plus a l'économie et aux délocalisations mais à Aborted. Ca me fait plaisir de penser a Aborted. Et en prime, c'est un bon exemple de comment la culture peut s'exporter sans problême, traverser les cultures, enjamber les frontières et faire un pied de nez a tout les chefs d'entreprise et leaders syndicale du monde entier.

La politique ça sert a quelque chose. Mettre en place les grandes lignes du Droit entre les pays. Régler les contentieux entre tout le monde pour éviter que l'on se pètent la gueule, ou pour faire en sorte que l'on sorte les flingues de nos poches. Au choix. Mais le reste du monde évolue et on peut passer au délà de toutes les régles en se servant des nouvelles technologies ou en passant par la poste, en nouant des amitiés aux quatres coins du monde. En passant dans un magasin parisien je me souviens avoir entendu à la radio, alors que la France avait dit non a la constitution européenne, un extrait d'un débat où un des intervenants, bien avisés, expliquait que malgrès ce contre temps dans la construction de l'Europe des liens se tissaient entre les gens des différents pays. Et que, Europe ou non, d'un point de vue politique, humainement, elle se construisait. Et pourquoi s'arrêter a l'Europe quand on peut joindre le monde entier. Le net c'est rigolo mais ça ne fait pas tout. Je ne vous chante pas les louanges de la toile en ce moment. Je vous dit juste une chose : la mondialisation, c'est moi, c'est vous, c'est maintenant. J'écoute un groupe allemand et ensuite je vais passer a des polonais en ecrivant mon message sur un blog a l'attention de quelques français qui partagent chacun un héritage culturel venant des quatres coins du monde. Ne défendez pas la culture français, défendez votre culture et on avancera un peu plus vite qu'en se frittant la gueule pour des questions de patois régionnales. La mondialisation, c'est Aborted.

Thursday, April 19, 2007

Le Vote Inutile - Fait gaffe mon pote

En regardant le site de la BBC, où fleurissent les articles sur le vote de dimanche, j'ai remarqué l'expression "useful vote". La traduction anglaise du "vote utile" que l'on nous rabache depuis la fin des éléctions de 2002. Le vote utile c'est le vote qui empechera le passage du Front Nationale. La peur de tout ceux qui se vantent d'être gauchiste, comme si c'était une marque d'intelligence supérieur et de classe, c'est bien l'arrivée de Le Pen au pouvoir. Ils le savent, et je le sais tout aussi bien qu'eux, que la menace du Front National n'est plus juste un étendart noir qui vole au loin mais un vaisseau fantôme qui se rapproche de plus en plus du pouvoir. Ce qui m'a choqué en voyant ce terme employé dans une langue autre que celle dans laquelle j'ai entendu pour la première fois cette expression c'est le fait que je ne l'avais jamais entendu autrement qu'en français. Le vote utile serait il un concept purement français ? Le terme de spoiler utiliser pour désigner les candidats qui font perdre des voix aux partis politique les plus prohiminents et propre au vocabulaire anglo saxons et serait l'expression la plus proche de notre "vote utile".

Mais le terme de spoiler designe les candidats. Les empecheurs de gouverner en rond. Cela peut même être pris comme une flatterie par ses mêmes candidats, pas assez puissant pour gouverner mais assez pour mettre des batons dans les roues des plus grands. Par contre, le concept de "vote utile" s'adresse directement aux élécteurs. Il menace le peuple d'une décision qui pourrait ne pas être "la bonne". Pour préserver "la démocratie". Les grands termes, les expressions vagues, tout le tralala electoraliste employé par les grands parties. En lisant les programmes de chacun des candidats j'ai remarqué cette tendance a utiliser des termes assez large, patriotique et humaniste. Des expressions et des grandes citations qui ne sous tendent pas des décisions politique ou des lois précise mais qui évoquent plutot une nouvelle direction globale dont le candidat sera le représentant. "Je saurais faire ceci" ou "J'instaurerais une police qui sera plus proche des quartiers". Des formules pleines de "bonnes" intentions dont ne sait trop comment on les obtiendra en réalité. En fait, le tableau que l'on nous brosse est digne de l'art abstrait. Avec un peu de chance on arrivera au dadaïsme à la prochaine éléction.

Je reviens au "vote utile" que j'insiste a vouloir garder entre guillemet car il ne veut finalement rien dire. Alors qu'aux Etats Unis on motive le peuple a venir voter pour que le taux d'abstention baisse, ici on culpabilise l'élécteur qui pourrait se rendre coupable d'un vote perdu. J'ai moi aussi cru dans le sens du vote utile et quand je serais dans l'isoloir, dimanche, je me rendrais coupable de ce crime. Mais pas car je n'ai pas confiance dans la capacité de mon candidat a empecher la montée de l'extrême droite au poteau ! Parce que je ne crois dans aucun des candidats. Je ne leur fait pas confiance pour obtenir un pays où je puisse vivre sans regarder autour de moi et avoir l'impression que l'on me prend pour un crétin finis. La reforme d'un pays ne passe pas par le pouvoir politique uniquement, mais aussi par le pouvoir de ses habitants. Je ne crois pas en la France et dans ses hommes politique car je ne crois pas dans les français. Désolé pour eux. Je les regarde en général quand je les croise dans la rue, ils n'ont pas l'air méchant et j'ai même envie parfois de leur sourire, mais je ne crois pas en eux. Et eux ne croient pas en moi. Il paraitrait même que c'est une particularité française. Peut être bien. Mais encore faudrait il que la politique soit une religion. Non, la politique est beaucoup plus perverse.

Il ne faut pas croire dans un candidat. Il faut le surveiller du coin de l'oeil. Il ne fera pas tout ce que l'on veut une fois au pouvoir, quand il sera au royaume des cieux, et ne veillera pas sur son peuple avec un regard paternel ou maternel (au cas ou les gens soient pris d'un coup de folie et vote massivement pour la femme a la campagne de communication la moins efficace de l'histoire : Ségolène Royale). Il ou elle sera en haut et il faudra faire attention a toutes les décisions. Faudra par contre trouver autre chose que la manifestation parce que la specialité française en matière de protestation a tellement fait ses heures que les pas et les cris dans la rue sentent le rance avant même que les premières pancartes soient brandis. Ca ne les empeche pas de descendre encore et encore dans la rue mais on sent surtout l'envie de faire l'école buissonière plutot que de revendiquer quelque chose intelligemment. Non, je n'aime pas les français, non non. Mais que voulais vu que je vous dise. Je vais quand même aller faire mon devoir civique et voter. Voter pour éviter que quelqu'un ne le fasse a ma place et ne fasse le con. Si tu ne crois pas dans ton prochain, pense bien a faire le boulot par toi même. C'est peut être la meilleur morale que je puisse tirer de tout ce merdier. Je ne voterais pas utile. Je voterais comme je peux.