Saturday, September 08, 2007

Gift givers & Bug chasers

Deliberatly transmitting HIV

Gift givers : A gift giver is an HIV positive gay man who deliberately transmits the virus, often times to bug chasers, or those willing to contract it.
Bug chasers : A bug chaser is a gay man who deliberately attempts to contract HIV by having unprotected sex with a man or group of men who are known to have the virus.

Tout phénomène atroce engendre des histoires. Pas seulement des faits divers tout aussi ignoble, voir encore plus, recouvert de sentiments conflictuels et dérangeants, mais des histoires imaginés par des cerveaux qui aiment synthétiser le pire pour imaginer ce qui se cache derrière ces phénomènes.

Je repensais aujourd'hui a ce phénomène qui n'est pas neuf et existe déjà plusieurs années en me disant qu'il y avait peut être quelque chose a dire et a raconter. Peut être pas une histoire de sexe et de transmission de virus qui pourraient faire fureur dans la collection SAS rayon craspec mais quelque chose d'un peu plus prononcé.

Le phénomène en lui même sous tend enormement de choses. Vouloir mourir en s'injectant par le biais d'une relation sexuelle un virus qui cause une dégénérescence progressive du corps et, en consequence, une souffrance quotidienne considérable, est déjà très particulié. Mais quand on interroge des personnes concernés par le phénomène, elles soulèvent aussi le besoin d'obtenir le virus pour ne plus avoir a craindre de l'obtenir. Si je me permet un parallèle dans un domaine totalement différent, cela ressemble a ma logique d'achat : si je ne l'achète pas maintenant, je le prendrais plus tard, donc ça ne sert a rien d'economiser.

Ma vision n'est pas très fataliste, a part pour mon compte en banque, mais celle des bug chasers l'est par contre extremement. C'est une manière de concevoir sa vie en fonction du reste du monde comme étant composé d'un potention d'horreur inéluctable que l'on ne peut pas éviter et auxquels on préfère se confronter plutot que de les attendre et vivre dans l'angoisse de les obtenir. En fait, cela permet de reprendre controle de l'eventualité d'être infecté par le virus et joué avec ce potentiel pour obtenir une sorte de jouissance due au pouvoir que l'on a sur sa propre vie et sa mort.

Cette logique me fait d'ailleurs penser a ce que j'avais put entendre sur le rapport des toxicomanes avec la drogue qui obtiennent eux aussi une jouissance en jouant avec leur propre mort en continant a s'injecter leur produit.

Au delà de la menace du virus c'est finalement le plaisir et le besoin de pouvoir qui est au centre de cette problématique et sur cet élément que devrait se baser une histoire si jamais j'avais envie d'écrire quelque chose sur le sujet. C'est là la différence entre une histoire a sensation et une bonne histoire. L'une survole le fait et le reprend pour en faire un élément declencheur inclut dans une histoire conventionnel. L'autre prend le phénomène, le retourne dans tout les sens et l'explore pour en faire une dynamique qui amenera le recit dans une direction originale.

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