Monday, February 19, 2007

Je suis (première partie)

Je n'avais rien ressenti ce matin mais cela ne changeait rien des autres matinées. La différence majeur entre toutes les matinées de mes trente dernières année et le moment ou je dors est la perte de toute sensation autre que celle de ma propre existence. Je sentais, donc j'étais, Descartes c'était un peu trompé sur la question, mais je ne sentais rien d'autre. Le vent qui évoluait tout autour de moi quand je sortais dans la rue pour me rendre au travail, le son des klaxons et des radios dispersant leur musique, au gré des ouverture des portes de magazins, où on les a allumés, devraient être différents et provoquer des sensations autre que le néant dans mon esprit. Mais entre un jingle pub et une chanson des Beatles je ne pouvais exprimer un ressentis différent. Peut être ai je su différencier les deux quand j'étais plus jeune. J'oublie vite vous savez. Nous oublions tous très vite. C'est ça ne plus avoir de sensation. Ne plus avoir de repère et ne plus savoir si nous aimons être vivant ou si nous sommes mort. La seule chose dont je sois sur, c'est que je ne vis pas dans un rêve, car même un cauchemard serait plus doux que le manque de perception dont je souffrais.

Du Lundi au Vendredi, je suis agent comptable dans une petite entrprise de vente par correspondance. Je vend des tapis blanc à travers le monde a des gens a qui l'on dicte le besoin d'avoir un tapis chez soi. C'est une entreprise qui tiens bien la route mais qui ne depassera jamais les limites convenu par le gouvernement. Ainsi est la loi. Pour pouvoir subenir aux besoin de tous, il fallait faire en sorte que chacun ait besoin d'un certain nombre d'objet a un moment donné. Le marché doit évoluer en fonction des besoins des clients. Mais comment mieux prevoir les besoins des clients qu'en leur inspirant ces désirs ? C'est un plan trop beau pour avoir germer dans la tête même de la pire crapule qui existe et ce n'est donc pas un hasard si ce n'est pas une seule femme ou un seu homme qui a poussé le monde dans cette direction mais le résultat d'une évolution lente mais raisonné de toute la société. Raisonné car logique et froide. Tout est plus simple, tout convient à tous, rien ne provoque plus de conflits. Nous sommes, nous vivons, nous ne sommes plus heureux mais cela veut dire aussi que plus personne n'est malheureux. Nous sommes juste ce que nous sommes et rien de plus. L'être humain est devenu un ensemble de muslces, de nerfs et de chairs en mouvement. Les pleurs et les rires ont été bannis de notre vie de tout les jours.

Il n'y a plus de solution a notre problême car nous n'avons plus de problême. N'est ce pas merveilleux ? Ah pardon, je m'excuse, le merveilleux non plus n'a plus de sens. Alors comment puis je en être conscient moi même me direz vous ? Qu'est ce qui peux bien me donner encore ce vocabulaire et ce regard détaché d'une société centré sur le soi denué, de toute distinction entre chacun ? La raison en est que j'ai la chance, ou le malheur, d'avoir un jour vu quelqu'un me sourire dans la rue. Une femme, au hasard d'une rue, alors que je revenais du boulot, avait regardé dans ma direction, avait croisé mon regard et formé un sourire discret a la comissure de ses lèvres. Jamais je n'avais vu quelque chose de ce genre et c'est surement pour cela que, alors que même je ne savais plus quel sens pouvait avoir ce mouvement des lèvres, j'ai put le décoder comme quelque chose de bon. Je ne savais pas comment réagir alors, je ne pouvais pas envisager une solution adequat a un tel signal. Ce que j'ai pensé a ce moment fut mon premier pas vers l'eldorado dans lequel je me prelasse tout les week ends. J'ai suivis cette femme, et elle m'a laissé faire. Je l'ai regardé discretement en faisant mine de rentrer chez moi, et personne ne s'est douté de quoi que ce soit.

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