Thursday, January 04, 2007

Porn ?



Je ne peux pas me vanter d'un tel fait en public mais ma consommation de pornographie dépasse surement la moyenne nationale. Ce n'est pas vraiment que je l'apprecie mais j'y trouve un réconfort habituel agréable et une excitation visuel qui n'est pas sans avoir un certain effet bien que la plupart des films produit dans cette catégorie sont généralement extremement mauvais, même si l'on est pas trop regardant. Et il faut l'être, regardant, car il n'y a rien d'autre que du visuel dans un film X. Le scénario, comme le veux le stéréotype entourant ces productions, tiens sur un ticket de métro, si il n'est pas résumé par un simple concept ou un lieu de tournage particulier. Seul compte l'acteur et l'actrice, voir même au pluriel. Ce constat peut toutefois se faire pour des grosses productions projeté dans les salles obscures. Le nom des acteurs justifie le visionnage, de même que les pseudonymes grotesque des films pornographiques sont des indicateurs de la qualité et du contenu du film en question.

Le film porno n'échappe pas a l'individualisme et au culte de la personalité même si on résume les acteurs des deux sexes a leurs plus simple expression physique. Seul compte l'acte et le physique, le jeu ne rentre qu'en ligne de compte en deuxième partie. Si l'actrice ou l'acteur exagère trop, cela pose réellement problême, et il y a donc une couche fine a ne pas traverser pour ne pas que les spectateurs ne soient plus attentifs. Je me souviens d'un film ou un des acteurs, un type qui avait facilement la quarantaine, en prime, n'arrétait pas de dire "Hop la". Riez tant que vous voudrez mais en introduisant un élément comique et stupide dans la scène, il la rendait ridicule. Une scène de film porno est forcement ridicule, elle est absurde, mais l'illusion doit être conservé. On reproche aux films X de promouvoir une certaine image de la femme, de l'avilir. Mais l'homme n'est il pas tout aussi réduit que la femme ?

Certes, il est dominateur, bien que ce ne soit pas systématique, mais il ne compte pas dans l'achat de la cassette video, pour ce qui est des films hétéro, ou a de rares exceptions. L'homme est peut être dominant, mais c'est la femme qui fait vendre. Dichotomie interessante a souligner qui montre que l'on peut être une femme et faire de la pornographie sans être une idiote dépossédé de sa personne. Gerer une carrière dans un millieu ou les tendances changent comme le vent, ce n'est surement pas donné a tout le monde. Tout comme dans le millieu du cinéma hollywoodien d'ailleurs. Un troisième point que je desire aborder est le caractère physique et presque sportif de la performance sexuelle. La vitesse prime dans la réalisation de la scène parfaite, et cela non seulement dans la rencontre et la prise de contacts des acteurs, mais aussi pendant l'acte. Gros plans sur les organes génitaux et halletement des acteurs masculins et feminins. Démontre t'il leur force ? Est ce une manière de provoquer un orgasme plus fort chez leurs partenaires ?

Ou est encore une manière de souligner l'aspect absurde et exagéré du film en lui même. Les trois réponses me semblent valide. J'ai toujours l'impression que les detracteurs des films X oublient completement qu'un film de ce type est aussi absurde qu'une comedie romantique ou un film d'action. Pourtant, aucun des spectateur n'est vraiment dupe de la réalité de ce qui est projeté. Certes, il y a des exceptions, mais je crois fermement encore dans la capacité du plus large public a faire la différence entre la fiction et la réalité quand ils regardent un film (contrairement au journal télévisé ou même l'information la plus absurde est frappé du sceau du sérieux et de la fiabilité du journal). La pornographie, dans son ensemble, n'est pas une forme d'art ni une forme d'expression. Tout y est formaté et ennuyeux. Simple et rassurant. Les corps sont dépossédés de leur personalité et on assiste uniquement a la pénétration sans aucune jouissance réelle d'être inconnus et inhumain. L'illusion entre la réalité et la fiction est finne mais elle est toujours a l'esprit tout de même car rien n'est laissé au hasard. Comme toute forme de cinéma de divertissement, la pornographie est un monde de faut semblant remplis de code précis visant a rassurer tout en depaysant le spectateur.

2 comments:

Anonymous said...

C'est marrant, j'aurai pensé que tu parlerais plus du fait, en soi, de regarder des films pornos en lisant le sujet. L'explication, la motivation, etc.

De toute maniere, un film est un film, et pour vendre, il est soumis à des regles communes.
Tu parles de prestation physique, dans le sens endurence. C'est une chose qui m'a toujours etonné, qu'on puisse se dire que c'est ce qui fait l'interet de la chose, donc que ça devienne justement un critere de selection des acteurs.
Apres, c'est un point de vue de fille aussi, donc discutable.

Pareil pour le fait de surjouer. Ou est l'interet? Je ne passe pas mon temps à regarder des films pornos, mais j'ai eu l'occasion d'en voir, et j'ai souvent trouvé que c'etait trop le cas.

Sinon, sincerement, je me suis toujours posé la question de savoir si les acteurs prennaient rellement du plaisir.

Hororo said...

La motivation du spectateur est sous jacente a mon explication d'après moi.

La prestation physique a un interet car ce n'est pas une prestation emotionelle. Il faut donc mettre le corps en avant et jouer avec, dans les limites du genre choisit, bien sur.

Le fait de surjouer est d'abord due au fait que les acteurs sont nulles mais aussi car il y a toujours cette part d'absurde et que si les acteurs exagèrent cela rend le tout plus comique et donc plus facile a accepter. Oh on baise ! Ouais mais on deconne. Ah ... ok.

Et, a mon avis, je ne pense pas que les acteurs peuvent prendre du plaisir en tournant des scènes pendant au moins une heure, sous les projecteurs, avec un réalisateur qui leur demande de jouer de tel ou tel manière. Ce serait comme demander à l'acteur principal de Matrix si ça lui a plu d'être le messie pendant trois films.