Wednesday, May 02, 2007

Voilà ce qui se passe quand on me laisse seul devant l'écran

Ok, a chaque fois que je pense a une histoire, j'ai l'impression de reprendre des éléments d'autres histoires. Des éléments que je reconnais, que j'identifie clairement et qui forme selon moi un emboutaillage d'idée mal formé sans grand interet. C'est là le problême majeur de la conception d'une histoire, faire de la place, évacuer ses influences et trouver un terrain de jeu neuf avec lequel'on peut s'amuser.

Eliminer ses influences du terrain est impossible, ça n'aurait pas de sens. Le terrain devient amusant quand on s'y retrouve, quand on joue avec soit même et que l'on se surprend. Si le terrain n'est pas un peu familié au départ il n'est pas agréable a manipuler. C'est là le propre de l'esprit de l'écrivain, sans aucune pretention. On insère un peu de soit dans les mots et on les assemble pour se retrouver dans les descriptions pour que tout ait un sens pour soi et en perde pour les autres. Laissez les se demerdez avec le sens de toutes les phrases. Tant qu'elles racontent une histoire avec un début et une fin, plus rien n'a d'importance. Deterrez les références comme des trésors et laissez le puzzle s'assembler pour former une image clair mais toujours morcelé.

C'est cela que j'ai fait avec Arkham Asylum. J'ai repris les bouts d'influences et je les ai assemblé pour avoir une vision plus clair de l'histoire. Mais, comme le cliché le dit si bien, la somme des influences est bien plus grande que ce que l'on peut voir en apprence en s'arrétant a l'équation basique que l'addition de Jung + Batman + Chaos Magic donne au départ. C'est un nouveau monde et de nouvelles interrogations qui se crée. Le grand drapeau de la créativité. La grande courbe avec le point au bout. La courbe est le texte et le point est celui qui conclue la question. D'ailleurs, pour moi, le symbole du point d'interrogation n'est pas arbitraire mais représente le sens de la pensée qui est obligé d'aller et venir dans une direction aléatoire pour arriver a une conclusion. Un point final.

Quand j'écrit je ne sais pas comment je vais finir mon texte mais je le finis tout de même. Je pioche mes idées en cours de route et je boucle le cercle pour arriver a une forme qui n'a plus rien de géométrique mais évoque les boucles d'ADN. Les courbes de ma reflection sont celles de mon cerveau qui crépite sous le passages des neurones. Tout s'active et le shéma se reproduit avec un peu de chance chez le lecteur pour que nous soyons en accord. C'est un peu la logique de l'écriture : Communiquer. De toute manière si j'écris ce n'est pas dans un autre but que de montrer aux autres ce que je sais en esperant qu'eux aussi allument les mêmes lumières dans leur tête et viennent par la suite donner un peu plus d'éléctricité a mon cerveau. Ecrire dans le but de communiquer et d'échanger.

Quand j'ai commencé a écrire ce texte je ne pensais pas réfléchir longtemps sur la logique de l'écriture mais proposer une idée d'histoire. Mettre bout a bout des idées pour voir ce que cela pourrait donner. Mais sur un format de blog, est ce vraiment interessant ? Est ce que j'ai envie de communiquer des bouts d'histoires pour que tous les lisent et se disent : Mais où va t'il chercher tout cela ? Non, je n'écris pas pour me vanter, juste pour mettre en valeur ce que je pense. Regardez les idées, pas le type derrière. Enfin, si, venez lui parler et discutons. Donnez moi du grain à moudre. En dehors de cela ? Je ne sais pas. Vous avez une idée vous ? Non allez, je plaisante, ça n'a pas de sens. Je vais tout de même essayer de reprendre mon texte et aller dans le sens que j'avais prévus a l'origine.

Aujourd'hui une de mes profs nous a demandé d'écrire un texte en espagnol en utilisant deux verbes et en se servant de l'un des deux personnages d'un texte étudié. Résumé rapide du chapitre du livre : un homme a un accident de moto et est emmener a l'hopital. Là bas, il s'endort et rêve d'une indigène poursuivit par des aztèques voulant la sacrifier. L'indigène court, est rattraper, le type sort de l'hopital, l'indigène va se faire sacrifier sur l'autel aztèque, le type sort, rêve et les deux rêves s'échangent a tel point que l'on ne sait plus qui rêve a propos de qui. Bonne idée d'histoire mais ça vient d'être fait. Alors quoi faire a partir de là ? Deux personnages de deux époques différentes se rencontrent. Si l'on part avec ce postulat on rentre dans le domaine des paradoxes temporelles. Alors si les deux personnages se rencontrent, le monde s'écroule et une nouvelle réalité se recompose. Ensuite on peut imaginer que les deux personnages veitn au coeur du monde et voyagent ensemble a travers le monde. Non, c'est vraiment a chier comme idée.

Pas besoin de partir dans un trip de découvreur du monde, Captain Planet a déjà bouffé tout le créneau. Non, si le monde se recompose en fonction de leurs deux époques alors on se retrouve avec de la forêt amazonienne sur le champ de Mars et des dieux aztèques dans tout les temps. Des temples a la place des eglises. Il faut ensuite recomposer le monde en fonction des croyances aztèques ce qui nous donne une variation sur le thême du steam punk. Un nouveau statut quo donc. Mais est ce que les personnages veulent vivre ainsi ? Si ils veulent remettre le monde dans son état normal alors ça retombe dans le cliché. Si ils vivent très bien comme cela, heureux, alors l'histoire s'arrête là et je peux écrire : Et ils vécurent heureux et furent sacrifiés comme deux loosers a un pseudo dieu sur la tour Eiffel. Marrant mais pas très efficace.

Ou alors le gars qui vient de notre présent ramène une bactérie quelconque qui cause un desastre sur cette nouvelle réalité et provoque des morts par milliers. Course poursuite, sa camarade de voyage temporelle essaye de le tuer aussi et l'histoire se conclut avec la fin du monde et les derniers survivants qui ne savent pas quoi foutre de leur vie. Pourquoi pas. De toute manière je n'ai pas l'intention d'écrire cette histoire. Elle ne fait pas partie de moi, c'est uniquement une experience. Or, un texte cohérent qui possède une part de la vie de son auteur n'est pas une experimentation. C'est un acte intellectualisé et personnel ou l'auteur se confie a la page et raconte sous la forme d'un texte crypté des choses qui lui tiennent à coeur. Et je n'ai, mais alors, strictement rien a foutre de mon héros vivant a Madrid et de cette héroine indigène. Je ne les connais pas. Donc j'en revient a mon point de départ et j'espère juste ne pas avoir été trop obtus. Voir m'avoir démontré quelque chose en écrivant un texte improvisé mais finalement cohérents avec des phrases dont je peux être fier. C'est ça aussi écrire. Etre fier de soi quand on ne trouve pas de satisfaction ailleurs.

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